Commentaire composé d'un des plus célèbres poèmes de Victor Hugo, <em>Demain dès l'aube</em> tiré du recueil <em>Les Contemplations</em>.
[...] Il est important de remarquer que dans Demain dès l'aube les sentiments du locuteur ont une réelle évolution. Loin du refus et du désespoir exprimés dans Oh je fus comme fou la douleur puis la tristesse ressenties et exprimées ici sont cependant encore loin d'être dérisoires Tout d'abord, la première émotion exprimée dans le poème est véritablement intense. Il s'agit de la douleur d'un père dont la fille bien- aimée vient de décéder. Le rythme du poème lui-même est révélateur de cette souffrance. [...]
[...] Hugo cherche à atteindre nous est révélé. En effet, le v.2 je sais que tu m'attends laisse entendre qu'un accord (tacite certes mais bien présent) s'est instauré entre le poète et sa fille. C'est comme s'il lui avait fait une promesse, qu'il doit à présent tenir afin de trouve le repos. On remarque que le rythme devient plus fluide dans la dernière strophe, la césure retrouve sa place habituelle plus aucune virgule ne vient entraver la fluidité du vers. De même, plus aucune promesse à tenir ne vient troubler le poète. [...]
[...] La hâte qu'il manifeste est bien palpable, et pour cause Dès le premier vers, ce sont les indications de temps demain et dès l'aube qui nous sont livrées. Le rejet sur le vers suivant du verbe je partirai (v.2) insiste sur la proximité de l'évènement. L'emploi du futur pourrait être considéré comme indiquant un futur proche, bien qu'une ambiguïté demeure présente Le futur n'exprimerait-il pas plutôt le désir de ce qu'il voudrait faire, même si le désir ne peut être satisfait ? [...]
[...] Il est divisé en deux parties, et Hugo termine la préface du recueil par Hier. Aujourd'hui. Un abîme les sépare, le tombeau C'est en effet de la mort de Léopoldine, sa fille, noyée dans la Seine avec son mari près de Villequier, qu'il est question, et ce notamment dans Demain dès l'aube Le poème relate donc les sentiments liés à la perte d'un être cher. Mais comment Hugo parvient-il, dans son poème, à exprimer ce qu'il ressent après le décès de sa fille ? [...]
[...] Poètes du Parnasse, mouvement créé vers la moitié du XIXe siècle, ils refusaient l'épanchement romantique, jugé excessif. Ces poètes prônaient le principe de l'art pour l'art Tout comme Hugo trouvait dans l'écriture un moyen de faire le deuil de sa fille, et de lui rendre hommage, Apollinaire formulait ses volontés post-mortem à la femme aimée dans ses vers, et Ronsard faisait ses adieux à ses compagnons. Tout poète a des visées qui lui sont propres. L'essentiel est que le but soit atteint ! [...]
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