Lecture analytique du poème "Elle était déchaussée, elle était décoiffée" tiré du recueil Les Contemplations de Victor hugo.
[...] Comme l'eau caressait doucement le rivage ! Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers. Mont.-l'Am., juin Analyse L'image de la séduction L'image de la séduction se résume en un seul mot : "Elle", retrouvé dans les anaphores vers et 10. Qui est-elle ? Une jeune fille sauvage mais . peu farouche Sauvageonne Elle a une toilette et une allure désordonnée, soulignées par les mots "déchaussée" et "décoiffée" que l'on retrouve dans des hémistiches semblables et qui sont repris au vers 16. [...]
[...] La nature est propice à l'amour et le poète romantique aime à la célébrer et à en faire le témoin de choses muettes (voir Maupassant et ses nouvelles). Ce poème est loin de la rigidité classique, il fait preuve d'une certaine liberté dans la métrique et peut faire penser à une chanson par bien des aspects : le rythme dansant et chantant de certains vers comme le vers ou encore la reprise de phrases semblables, de tournures similaires ("belle", "Oh ! [...]
[...] C'est une vision presque féerique à laquelle s'ajoute le charme du jeu de la séduction. Il dépeint un moment de bonheur et de lumière, à la fois simple (dans le sens de naturel) et complexe (comme le coeur humain). Dans un premier axe, nous étudierons l'image de la séduction, le deuxième axe montrera la structure alternée et subtile du ballet amoureux, et enfin nous étudierons tout ce qui fait de ce poème une scène traditionnelle. Texte étudié Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ? [...]
[...] Le "regarda" du vers 5 est d'ailleurs renforcé par un complément de moyen et on note l'anaphore aux vers 5 et 10. Il y a une évolution dans son attitude, elle vient après le deuxième regard, après l'hésitation du vers 11. Elle vient de façon abrupte au vers 14. Il n'y a pas de transition car cette décision est soudaine. II) La structure alternée et subtile du ballet amoureux Le narrateur voit la scène dans une alternance continuelle elle/je, en regards et en paroles, de nature heureuse et complice. Le "elle" prédomine. [...]
[...] "Elle" regarde, hésite, accepte, vient. Ils sont réunis en (vers 4 et qui est plus naturel que vous, plus intime, et ils sont surtout réunis en "nous" au vers qui évoque la formation possible d'un couple. Qui l'emporte ? A la fin, rien n'est dit. On a ici un joli jeu d'alternance qui est tout le jeu de la séduction. Il est renforcé par les rimes croisées masculines et féminines et par la structure du texte : deux quatrains pour l'invite et les interrogations, et deux quatrains pour la réponse, les points d'exclamation et le bonheur. [...]
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