Le corpus de textes auquel nous avons affaire est constitué de quatre poèmes extraits des <em>Contemplations</em> de Victor Hugo, grand écrivain français du 19eme siècle. C'est donc à travers toutes ces oeuvres, ayant pour thème commun « le bonheur donné par des êtres féminins : enfant, adolescente, adulte », que nous verrons dans un premier temps quelle est la place particulière du poète pour ensuite nous intéresser à son rôle dans ces textes (...)
[...] C'est donc dans cet environnement particulier que cette femme est perçue comme superbe. En effet, on peut découvrir des éléments liants la nature à l'homme et permettant ainsi la création d'un paysage ou d'une peinture de rêve. Observons tout d'abord les deux comparaisons situées aux vers 12 et 13 mettant en relation la femme au nom inconnu avec des oiseaux joyeux, chantant au fond des bois mais aussi avec l'eau caressant doucement le rivage La proximité entre les deux groupes se manifeste, de plus, avec la position de la femme : elle est Assise, les pieds nus ce qui signifie que sa chaire est en contact avec celle de la terre. [...]
[...] Cependant, cette situation ne dure guère car la femme n'accepte pas tout de suite et elle devient, à ce moment, maître de sa volonté. C'est alors à son tour d'être sujet tandis que le poète est, lui, COD : Elle me regarda Ce regard l'hypnotise ; il est subjugué et reste sans voix face à elle mais il réussit à prendre le dessus en renouvelant sa proposition de manière quelque peu différente. Cette fois-ci, l'hésitation de la belle le rend fou et il ne peut s'empêcher de décrire ses moindres faits et gestes. [...]
[...] Malgré tout, ce poème n'est pas objectif car la présence de modalisateurs est ici indiscutable avec certaines expressions telles la grâce, l'homme ( ) spectre du mal, belle, modalisateurs que l'on retrouve également dans les trois autres poèmes avec jeune, vieux, splendeur, doux, ton regard suprême (dans 2 poèmes différents), folle, charmants, Mais cette place particulière donne au poète un rôle précis et parfois identique selon les œuvres du corpus. Ce côté protecteur, que l'on découvre dans le poème parlant de cette jeune fille de dix-sept ans et dans celui faisant allusion à sa fille Léopoldine lorsqu'elle était enfant, est comme une évidence pour le lecteur. [...]
[...] Cette magnifique œuvre, écrite par le très grand Victor Hugo, nous éclabousse et nous inonde de joie et de bonne humeur lorsque que l'on découvre, devant tant de simplicité, la description lyrique et élogieuse de cette fille déchaussée et décoiffée qui se complète grâce à l'environnement qui l'entoure. On comprend alors les émotions grandissantes envahissant le poète d'une vague de désir incontrôlable. Mais rappelons que l'eau ne fait que caresser doucement le rivage et qu'elle est inoffensive avec, nous, lecteurs qui nous nous évadons dans ces champs en oubliant les tristesses et les malheurs qui nous entourent dans cette vie cruelle. [...]
[...] Mais le rôle que tient le poète est malgré tout multiple. S'il veut être le séducteur de ces dames, il veut également nous montrer qu'il est le témoins de cette beauté presque inqualifiable belle fille heureuse, ton souffle est un encens qui monte au ciel, ta splendeur, On pourrait même se demander s'il ne veut pas rendre jaloux certains lecteurs afin ceux-ci rêvent de ces déesses. Lui apportant vie, gaieté et amour, ces femmes envahissent le corps et l'esprit du poète. [...]
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