Voltaire, De l'horrible danger de la lecture (1765), les Lumières, récit ironique, jeux d'oppositions, statut pamphlétaire, critique du monde oriental, connaissance universelle, opposition géographique Orient/Occident, imprimerie, ignorance, Islam, Église catholique, humour, censure
Voltaire écrit De l'horrible danger de la lecture en 1765, date à laquelle l'imprimerie vient d'être introduite en Turquie. Sous la forme d'un édit (texte de loi) contre la lecture, Voltaire écrit un texte au service des idées des Lumières.
[...] De l'horrible danger de la lecture - Voltaire (1765) - Une critique de la religion et du pouvoir - Introduction et plan détaillé Introduction Voltaire écrit De l'horrible danger de la lecture en 1765, date à laquelle l'imprimerie vient d'être introduite en Turquie. Sous la forme d'un édit (texte de loi) contre la lecture, Voltaire écrit un texte au service des idées des Lumières. Nous verrons en quoi l'ironie et les jeux d'oppositions constantes du texte lui octroient un statut pamphlétaire. [...]
[...] Ce monde s'oppose au monde occidental perverti par la lecture de « livres apportés d'Occident » et Voltaire évoque dans le texte un pays imaginaire, mais facilement identifiable, nommé Frankrom et situé entre « L'Italie et L'Espagne ». Mot-valise qui évoque la France, mère patrie de Voltaire et des Lumières, mais aussi Rome, siège de l'autorité catholique et de la papauté. Le texte est donc construit sur un premier antagonisme géographique qui porte une opposition entre un monde qui diffuse la connaissance par l'imprimerie, l'Occident qui « a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l'imprimerie » et un monde oriental qui lutte contre. Des valeurs orientales et occidentales opposées Ainsi, le monde oriental est construit sur l'ignorance. [...]
[...] L'opposition des valeurs entre un monde de justice et d'amour de la patrie porté par les livres d'Histoire, rejeté et dénoncé comme un danger par le Mouphti, toujours sur la même construction antithétique : « recommander l'équité et l'amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire au droit de notre place » II - Une critique politique, sociale et religieuse L'ironie au service de la critique sociale L'Islam, substitut à l'Église catholique III - Un texte qui porte les idées des Lumières Antiphrases, hyperboles et oxymores pour encourager la lecture et l'imprimerie L'éloge de la connaissance Conclusion Voltaire, en simulant la distance géographique et culturelle, crée avec le lecteur une complicité qui repose sur l'humour et l'ironie tout au long du texte. Non seulement la mise à distance permet une critique à peine voilée de la religion et du pouvoir en place qui contourne la censure, mais elle induit une véritable complicité entre l'auteur et le lecteur averti à qui l'implicite et la portée universelle du texte n'échapperont pas. [...]
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