Horla, Maupassant, journée 10 septembre, narrateur, tragique, scène d'horreur, mort, domestiques, feu, folie, journal, excipit, nouvelle, vengeance, pièce, acteur, observateur, symptômes de la folie, conséquences, obsession
Le texte que nous allons étudier est extrait d'une nouvelle de Maupassant intitulée Le Horla, publiée en 1886 et 1887. Cette nouvelle se présente sous la forme d'un journal intime rédigé régulièrement par le narrateur. Notre extrait constitue la dernière journée racontée par le narrateur dans son journal. Il s'agit de l'excipit de la nouvelle. Le narrateur est depuis quelques mois tourmenté par une présence invisible nommée le Horla. Dans cet extrait, le narrateur prend au piège le Horla et met le feu à sa maison, oubliant ses domestiques. Sa joie n'est que de courte durée car le doute revient : le Horla n'est peut-être pas mort dans cet incendie. En quoi est-ce une fin tragique ? Nous tenterons de répondre à cette question en analysant tout d'abord la vengeance du narrateur, puis l'ampleur de sa folie, enfin la fin tragique du narrateur et des domestiques.
[...] L'horreur de l'incendie est accentuée par cette atmosphère : en effet, dans la nuit noire, les flammes « rouges et jaunes » ressortent davantage, ce qui rend l'incendie fascinant et monstrueux. Les cris des domestiques et les hurlements du chien viennent rompre le silence ; les épithètes pour qualifier les cris soulignent l'horreur : « un cri horrible, suraigu, déchirant ». A la vue de ses domestiques prisonniers des flammes, le narrateur lui même dit qu'il est « éperdu d'horreur ». Il qualifie la maison de « bûcher horrible ». B. [...]
[...] La vengeance du narrateur A. Acteur de l'incendie Analysons d'abord comment s'organise la vengeance du narrateur. Celui-ci est acteur avant d'être spectateur de l'incendie. Le lecteur peut constater une véritable mise en scène de sa part, mise en scène organisée en deux temps : il prend son temps au début pour tromper le Horla comme le soulignent les adverbes « lentement », « longtemps », les indications de lieu « à droite, à gauche » pour piéger le Horla, les expressions « avec négligence », « à pas tranquilles ». [...]
[...] Le Horla devient le prisonnier du narrateur. B. Spectateur de l'incendie Puis le narrateur, après avoir mis le feu à sa maison et en être sorti, s'installe dans le jardin afin de mieux observer le spectacle : « j'allai me cacher . lauriers » : ainsi, il est aux premières loges du spectacle. Le champ lexical de la vue est très présent à partir de ce moment : «je regardais ma maison », « je vis » répété deux fois, «pour voir », « je voyais » Par ailleurs, la description des flammes puis de l'incendie qui se répand dans toute la maison dévoile l'admiration que le narrateur a devant son œuvre. [...]
[...] Les conséquences de la folie En voulant détruire le Horla, c'est sa vie qu'il a détruit. En effet, il met le feu à sa maison qu'il aimait tant comme il l'avait noté au début de son journal : « j'aime ce pays, j'aime y vivre parce que j'y ai mes racines . », «j'aime ma maison ». La vue de sa maison en train de brûler ne l'émeut en aucun cas alors que c'est la maison dans laquelle il a toujours vécu et a des souvenirs. [...]
[...] Le Horla, Maupassant - Journée du 10 septembre Introduction Le texte que nous allons étudier est extrait d'une nouvelle de Maupassant intitulée Le Horla, publiée en 1886 et 1887. Cette nouvelle se présente sous la forme d'un journal intime rédigé régulièrement par le narrateur. Notre extrait constitue la dernière journée racontée par le narrateur dans son journal. Il s'agit de l'excipit de la nouvelle. Le narrateur est depuis quelques mois tourmenté par une présence invisible nommée le Horla. Dans cet extrait, le narrateur prend au piège le Horla et met le feu à sa maison, oubliant ses domestiques. [...]
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