La version du "Horla" de 1887 est une version plus aboutie de la nouvelle portant le même titre et publiée en 1886. On y rencontre un "je" narrant-personnage qui prend conscience progressivement de l'emprise de quelque chose de mystérieux sur lui. Dans cet extrait, on verra comment le narrateur prend conscience de la présence d'un être invisible et accrédite par là même l'existence de forces non perçues.
Le narrateur commence par rapporter la quiétude d'une journée passée dans sa maison. Étendu sur l'herbe, il prend un plaisir infini à contempler le platane qui couvre sa maison, la Seine et Rouen. La répétition signifiante du verbe « aimer » chante l'allégresse du narrateur et montre son attachement à tout ce qui l'entoure. Sa présence dans la maison de ses ancêtres lui procure une joie immense d'où le champ lexical du bonheur.
[...] Il sent que quelqu'un s'approche de lui, de toutes ses forces, veut l'étrangler. Les remèdes ne l'ayant pas soulagé, le narrateur décide de faire une promenade dans la forêt de Roumare. Croyant que l'air frais lui ferait du bien, il déchante très vite : Un frisson saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d'angoisse Il eut même l'impression qu'il était suivi. Or, en se retournant, il ne trouve personne Des évènements inexplicables Au cours de sa promenade dans la forêt de Roumare, le narrateur ne comprend pas pourquoi il a peur : Je hâtais le pas, inquiet d'être seul dans ce bois, apeuré sans raison, stupidement par la profonde solitude Il semble même avoir des réactions qu'il ne contrôle pas : Je fermai les yeux. [...]
[...] En se réveillant, il trouve les linges enfermant les bouteilles immaculées mais on avait bu toute l'eau ! On avait bu tout le lait! Ce n'était pas le narrateur puisqu'il n'y a aucune trace de la mine de plomb. Il y avait quelqu'un d'autre avec le narrateur sans que ce dernier le voie. Terrorisé, il décide de partir pour Paris. III Une symbolique signifiante Ce premier passage de la nouvelle est ponctué d'indices précurseurs qui annoncent la présence du Horla La symbolique de la couleur blanche La couleur blanche apparaît à intervalle régulier dans ce passage. [...]
[...] Le Horla, Guy de Maupassant Lecture méthodique Du début jusqu'à Je vais partir tout à l'heure pour Paris Introduction : Le Horla de 1887 est une version plus abouti de la nouvelle portant le même titre et publiée en 1886. On y rencontre un je narrant-personnage qui prend conscience progressivement de l'emprise de quelque chose de mystérieux sur lui. Dans cet extrait, on verra comment le narrateur prend conscience de la présence d'un être invisible et accrédite par là-même l'existence de forces non perçues. [...]
[...] Conclusion : Dans ce premier passage de la nouvelle, le lecteur assiste à la progressive dégradation du je narrant-personnage. Ce dernier prend conscience de la présence d'un être invisible qui prend de plus en plus possession de son être. Il suce sa vie, boit son lait, essaie de l'étrangler pendant son sommeil. Paradoxalement, et par une ironie tragique, le narrateur a salué l'arrivée du navire de son ennemi joyeusement : Je le saluai, je ne sais pourquoi, tant ce navire me fit plaisir à voir Le narrateur a salué l'arrivée de celui qui va le posséder et le contrôler. [...]
[...] des belles matinées Comme il faisait beau ce matin! Le passage du navire brésilien Alors que le narrateur était étendu en train de contempler la Seine depuis son jardin, il voit apparaître un convoi de navires traînés par un remorqueur Ce dernier personnifié apparaît comme quelqu'un qui râlait de peine en vomissant une fumée épaisse Après cette image d'un remorqueur peinant pour remonter les eaux, le narrateur voit apparaître un superbe trois-mâts brésilien, tout blanc, admirablement propre et luisant Ce navire qui attire l'attention du lecteur et le laisse sur une bonne impression, impressionne le narrateur : Je le saluai, je ne sais pourquoi, tant ce navire me fit plaisir à voir II L'emprise d'un être mystérieux Le narrateur qui se sentait encore bien le 8 mai, date qui commence la nouvelle, se sent fiévreux quelques jours plus tard. [...]
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