Ici, le narrateur prétend voir le Horla qu'il a réussi à piéger. Cet extrait d'un réalisme saisissant montre l'affrontement du narrateur avec un être surnaturel. L'angoisse surgit alors dévoilant la folie du narrateur. Il s'agit d'une situation d'énonciation qui favorise le réalisme avec de nombreuses traces de la première personne « je », « mon », « ma », « moi » avec une date précise « 19 août » et la forme du texte c'est-à-dire le journal intime qui apporte de la crédibilité du récit.
[...] Ce personnage élabore un plan : je fis semblant d'écrire il décrit minutieusement le décor. Il utilise un lexique très précis et un vocabulaire très varié. Il cherche à décrire une description très précise du Horla. Le narrateur replace immédiatement l'histoire dans son cadre réel et quotidien à l'aide d'une comparaison (ligne 804) et enfin il parvient à analyser ses propres émotions (linges 845-846). L'utilisation des champs lexicaux des différents sens contribue à rendre réaliste cette apparition : à la fois visible, perceptible donc crédible. [...]
[...] "Le Horla", Guy de Maupassant (1887) - 19 août "Je sais . je sais . je sais tout ! Je viens de lire ceci dans la Revue du Monde . " Introduction Maupassant est un des maîtres de la nouvelle. C'est un extrait de la version du Horla. Ici, le narrateur prétend voir le Horla qu'il a réussi à piéger. Cet extrait d'un réalisme saisissant montre l'affrontement du narrateur avec un être surnaturel. L'angoisse surgit alors dévoilant la folie du narrateur. [...]
[...] Au départ du texte, il est personnifié, il sait lire puis se déshumanise. Maupassant emploie des pronoms démonstratifs cela et puis finalement une entité qui se confond avec une brume, une nappe d'eau Finalement, il n'a pas de forme. Au sens propre, il est invisible. Cependant, certains éléments suggèrent que le Horla pourrait être un double maléfique du narrateur. On a l'utilisation répétée de l'expression mon reflet Ce fait que le narrateur se regarde dans la glace, mais qui voit l'autre invisible montre que cet autre est son double. [...]
[...] Je viens de lire ceci dans la Revue du Monde scientifique : " Une nouvelle assez curieuse nous arrive de Rio de Janeiro. Une folie, une épidémie de folie, comparable aux démences contagieuses qui atteignirent les peuples d'Europe au Moyen Age, sévit en ce moment dans la province de San Paulo.Les habitants éperdus quittent leurs maisons, désertent leurs villages, abandonnent leurs cultures, se disant poursuivis, possédés, gouvernés comme un bétail humain par des êtres invisibles bien que tangibles, des sortes de vampires qui se nourrissent de leur vie pendant leur sommeil, et qui boivent en outre de l'eau et du lait sans paraître toucher à aucun autre aliment." M. [...]
[...] Je le trouvai si joli, si blanc, si gai ! l'Être était dessus, venant de là-bas, où sa race est née ! Et il m'a vu ! Il a vu ma demeure blanche aussi ; et il a sauté du navire sur la rive. Oh ! mon Dieu ! À présent, je sais, je devine. Le règne de l'homme est fini. Il est venu, celui que redoutaient les premières terreurs des peuples naïfs. [...]
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