En faisant allusion au personnage de Gwynplaine, Victor Hugo a dit : « Ce n'est pas la chair qui est le réel. La chair est cendre, l'âme est flamme ».
Ce récit est extrait de L'Homme qui rit, un roman philosophique de Victor Hugo, écrivain français du XIXe considéré comme le chef de file du romantisme. Ce roman publié en 1869, dont l'action se déroule dans l'Angleterre de la fin du XVIIe, est notamment célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros éponyme qui a fortement inspiré le monde littéraire et cinématographique. Dans le récit ici présenté, la voix omnisciente du narrateur présente au travers des registres tragique et pathétique, la situation à laquelle est confronté quotidiennement le personnage de Gwynplaine, lorsqu'il amuse malgré lui les foules à ses spectacles de saltimbanques.
[...] La chair est cendre, l'âme est flamme Ce récit est extrait de L'Homme qui rit, un roman philosophique de Victor Hugo, écrivain français du XIXe considéré comme le chef de file du romantisme. Ce roman publié en 1869, dont l'action se déroule dans l'Angleterre de la fin du XVIIe, est notamment célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros éponyme qui a fortement inspiré le monde littéraire et cinématographique. Dans le récit ici présenté, la voix omnisciente du narrateur présente au travers des registres tragique et pathétique, la situation à laquelle est confronté quotidiennement le personnage de Gwynplaine, lorsqu'il amuse malgré lui les foules à ses spectacles de saltimbanques. [...]
[...] Revêtir le masque sombre de la Comédie Dans ce récit, Victor Hugo assimile ce monstre qu'est le rire au masque de la comédie antique grecque. Ce masque est également un être non humain comme l'illustre la métaphore de la ligne 25 : Ce bronze semblait rire et faisait rire ; le bronze est ici une matière sculpturale qui n'a rien d'humain. Victor Hugo accentue l'aspect obscur de ce masque de la Comédie à travers un champ lexical de la noirceur : lugubre sépulcrale sombre et mort En continuité avec la non-humanité du rire, le masque ici ajusté au visage du personnage renforce la dimension funèbre du récit ; des lignes 36 à 38, c'est un homme à la physionomie mortuaire qui est présenté au lecteur. [...]
[...] Ce sourire adressé tant aux hommes qu'à leurs créateurs est peut-être le seul vrai sourire de Gwynplaine, cependant totalement dépourvu de joie. Conclusion Il a donc bien été mis en lumière que la mutilation de Gwynplaine avait donné naissance à un rire monstre revêtu du masque de la Comédie. En plus d'être sinistre et implacable, ce rire était également un geôlier, celui des sentiments du porteur, Gwynplaine. Celui-ci devient porteur d'un fardeau à double visage : l'impossibilité d'exprimer ses sentiments et d'échapper au spectacle des hommes aveugles face au pouvoir du rire. [...]
[...] Le rire éternel qui a été façonné sur le visage de Gwynplaine a une fonction communicative envers celui qui le perçoit. Ainsi, dès la première ligne de ce récit, Victor Hugo fait apparaître se rire avec l'emploi de l'imparfait : Gwynplaine faisait rire La temporalité du verbe donne pour impression que cette action est indéterminée dans le temps ; en effet, le narrateur parle ici de spectacles répétés et similaires en tout temps. La répétition quatorze fois tout au long de l'extrait du nom commun rire ou du verbe prouve bien l'omniprésence de celui-ci. [...]
[...] Les sentiments sont ici emprisonnés. Ressentir des émotions Le monstre précédemment évoqué (ligne 2 : sa face est en opposition avec sa pensée (ligne qui désigne l'humain. La phrase courte : Gwynplaine ne s'en mêlait pas laisse entrevoir deux acteurs qui agissent de leurs côtés : le monstre rieur et l'humain. En effet ici, Hugo semble bien souligner qu'une personne empreinte d'émotions se cache sous le masque de bronze. Le récit est baigné de sentiments comme l'illustre le champ lexical des émotions : émotions chagrins souffrance colère et pitié Ce sont les émotions les plus fortes qui sont ici mises en avant. [...]
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