Histoire des Treize, La Fille aux yeux d'or, Honoré de Balzac, 1834, La Comédie humaine, incipit descriptif, nouvelle, mystère, personnages, fantastique, personnification, réalisme, métaphore, Paris, métaphore filée, interronégative, épanorthose, allitération, rythme, incipit, nature, éthopée, vie parisienne, oeuvre réaliste, oeuvre visionnaire, dénonciation morale
« La Fille aux yeux d'or » est le troisième volet du triptyque de « L'Histoire des Treize » rassemblé dans La Comédie humaine. Honoré de Balzac est l'auteur de cette nouvelle publiée en 1834 qui fut dédiée à Eugène de la Croix. Il ne manque pas de l'inscrire dans la continuité de l'esprit même de « L'Histoire des Treize » qui vise à dresser des scènes de la vie parisienne tout en y dénonçant les moeurs. L'incipit de « La Fille aux yeux d'or » illustre dès le début l'originalité de cette œuvre de Balzac qui s'inscrit dans le cadre d'une rupture au niveau du littéraire. Connue pour ses oeuvres réalistes et visionnaires, la nouvelle précitée semble, tout au long des pages, tirer vers le fantastique. Malgré cette tournure fantastique, qui d'ailleurs est relevée dans toute « L'Histoire des Treize », la portée des écrits de Honoré reste la même.
[...] Les mœurs françaises par exemple sont l'objet de critique dans le premier volet « Ferragus » de son œuvre. [...]
[...] De l'or, ou du plaisir ? » dénonçant ainsi les intentions des hommes. Intentions qui pourraient être dirigées certes à la ville de Paris, mais aussi aux femmes. Dès lors, le lecteur se laisserait croire que la « Fille aux yeux d'or » du titre de l'extrait ne saurait être que la ville de Paris. C'est là que se révèle tout l'enjeu de l'incipit statique adopté qui vise à mettre le lecteur en situation d'attente afin de découvrir plus tard les raisons derrière cette approche. [...]
[...] En effet, Balzac passe du général (exemple précité) au plus particulier « une moisson d'hommes » et par sa tournure négative « Paris n'est-il pas ( . ) » n'implique autre réponse que par la négative. La longueur de cette interronégative, constituée de plusieurs prépositions, semble se référer à cette masse de gens. Ainsi, même en se tournant vers le particulier, l'image n'est toutefois pas constituée pour le lecteur, vu la critique universelle qu'emporte cette interronégative : « tous » (l. 6-7.8). Personnification de Paris Ainsi, comme présenté, le texte ne porte pas sur des sujets précis, mais sur une masse de personnes, inconnues et identifiables. [...]
[...] Il emploie de même une multitude de ponctuations, marquant ainsi les rythmes de cette marche et visite de Paris, invitant le lecteur à suivre son rythme. Métaphores filées : Paris et/est l'enfer Tout au long de l'incipit, mais surtout au dernier paragraphe, il est fait référence à l'enfer que Paris est. C'est une métaphore filée implicite qui s'installe, mais finit par être explicitée vers la fin. L'auteur semble dans une même phrase atténuée cette présentation infernale de Paris par un adverbe de proximité « presque infernale » (l.16). [...]
[...] Entre réalisme et fantastique L'œuvre de Balzac sortirait de l'ordinaire, dans la mesure où le réalisme visionnaire classiquement adopté par cet auteur semble se substituer au fantastique. La description rythmée du cadre Dès les premières lignes, l'auteur situe cet incipit, c'est à Paris que tout se déroule. Le cadre spatio-temporel est rapporté par l'auteur à travers ses sens, plongeant ainsi le lecteur dans la scène. Ainsi, on retrouve le champ lexical de la vision : « à voir » « en voyant » (l.12) ; l'odorat « tout fume » « tout bouillonne » (l.18) ; le toucher : « tout flambe » « tout brûle » (l.18). [...]
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