Notre extrait précède la scène 1 de l'acte II dans laquelle don Carlos guette la sortie de Dona Sol et la venue d'Hernani devant le palais de Don Ruy Gomez. Pendant ce temps les courtisans de Don Carlos ne lui laissent aucun doute sur le fait que Hernani est le chef des bandits. Dans la scène 2 de l'acte II qui est à l'étude, Don Carlos se présente sous le balcon de Dona Sol qui descend croyant entendre Hernani. Elle découvre la méprise, mais Don Carlos la retient, car il la veut pour épouse. Dona Sol appelle alors Hernani à la rescousse et il apparaît aussitôt.
Notre extrait montre l'obstination de Dona Sol à donner la préférence à Hernani, face à Don Carlos et à ses propositions royales. La noblesse de l'amour de Dona Sol est d'autant mieux mise en valeur que la noblesse d'esprit de Don Carlos est bafouée par son comportement envers Dona Sol.
Ainsi, notre projet de lecture consistera à se demander comment Dona Sol résiste aux avances persistantes de Don Carlos.
[...] pour vous à la face une rougeur me monte. venir ravir de force une femme la nuit ! Par ces deux vers elle pose des mots sur l'acte de don Carlos tels que don Carlos ne les aurait peut-être pas posé de sorte qu'il ne voyait peut-être pas les choses comme ça. C'est pourquoi dona Sol tient à lui donner un point de vue objectif sur son acte, vu que le sien aurait pu être déformé par ses émotions pour dona Sol. [...]
[...] La réplique de don Carlos qui suit contient un oxymore engendré par la réaction de dona Sol le juste et digne effroi ! Cette réplique traduit à nouveau l'ambivalence du personnage de don Carlos. En effet la réplique contient deux jugements de valeur. Le premier juste et digne qui est en fait relatif à l'appel d'Hernani par dona Sol est un jugement qu'aurait posé le roi qu'est don Carlos. En effet un roi doit traditionnellement être juste et objectif dans son jugement, ce qu'il fait. [...]
[...] Dans le vers 497, on peut observer que don Carlos a perdu la confiance qu'il avait en lui et son discours précédemment madame Il ne sait plus que dire pour attirer les faveurs de la belle, et tente éperdument toutes les propositions alléchantes que n'importe qu'elle autre fille aurait acceptées sans hésiter je vous ferai duchesse Dona Sol au contraire contre attaque en essayant de rendre la raison à don Carlos par des propos qui devraient avoir sur don Carlos un effet choc. Oubliez-vous que mon père était conte ? ici elle lui rappelle donc son rang familial qui n'est pas celui d'une famille royale. allez ! c'est une honte alors qu'elle est consternée par ce que lui avance don Carlos qui est prêt à tout pour l'amour de dona Sol. [...]
[...] D'autre part, au vers 486, don Carlos utilise à nouveau la figure de l'oxymore c'est le roi ton seigneur ! c'est Carlos ton esclave ! Grâce à elle, il met en valeur l'ambivalence de son personnage qui est double pour dona Sol car il n'est pas seulement roi et seigneur mais plus intime accessible et dévoué, car il est le simple esclave Carlos. Grâce à cet oxymore-ci, il montre qu' il se réduit par amour pour dona Sol à un plus petit statut que celui de roi statut de roi et il tente de démontrer à dona Sol la chance qu'elle à d'avoir pour elle un roi qui se fait esclave en échange de son amour. [...]
[...] Dans les vers 481 à 486, don Carlos se révèle à dona Sol qui est confortée sur le fait qu'elle n'a pas à faire à son amant mais au roi. Le vers 481 est partagé entre dona Sol et don Carlos, ce qui accélère la cadence des événements. D'autre part, l'emploi de phrases nominales et d'interjections par dona Sol ce n'est point sa voix ! ah ! malheureuse ! ou encore le roi ! renforce son désappointement lorsqu'elle se trouve face à la supercherie. Ceci s'oppose avec les phrases longues et pronominales de don Carlos qui témoignent de son assurance. [...]
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