Monologue
Hernani est une pièce théâtrale de 1830, de l'auteur français Victor Hugo. Cette pièce constitue le premier exemple de drame Romantique. Le 21 fevrier 1830, la première représentation d'Hernani provoque une véritable bataille entre les partisans et les adversaires du drame romantique. Ce genre nouveau, défini par Hugo dans la Préface de Cromwell s'oppose au théâtre classique en refusant les contraintes et ses règles ( en particulier, le drame n'exige plus le respect de l'unité de temps et l'unité de lieu)... Dans la scène 4 de l'acte III, Hernani dans un monologue tente de définir ce qu'il est : un être poussé par un destin qui le domine, un héros malheureux, qui sème le malheur partout où il passe.
Il s'agit d' un monologue à rimes plates et composé en alexandrins...
Projet de lecture: En quoi ce monologue nous présente-t-il le portrait d'un héros romantique ?
[...] Le portrait Après la supplication du vers 17, Hernani trace le portrait que Doňa Sol a de lui. Le verbe “croire”, l'adverbe “peut- être”, v.17 soulignent d'emblée que ce portrait ne correspond pas à la réalité. Le portrait tracé est celui d'un être présenté comme ordinaire, normal, ce que suggère la comparaison “comme sont tous les autres”(v.18): un être capable de réaliser volontairement et consciemment, ce qu'il désire et ce qu'il souhaite (qui court droit au but qu'il rêva, v.19). [...]
[...] Elles sont mises en relief par une exclamation (Oh Par pitié pour toi, v.17) qui marque la détermination de celui quui parle. Les répétitions donnent à ces supplications un caractère obsessionnel soulignant la crainte d'Hernani de faire le malheur de Doňa Sol. Les constats Ils alternent avec le supplications, qu'ils justifient, et sont prononcés sur un ton catégorique, sans appel. Le premier (v.12) est très dépréciatif: “Tout ce qui n'est pas moi vaut mieux que moi”. Hernani affirme en effet que l'enfer lui est préférable (prends l'enfer, v.11). [...]
[...] Hugo. Hernani (1830) Hernani est une pièce théâtrale de 1830, de l'auteur français Victor Hugo. Cette pièce constitue le premier exemple de drame romantique. Le 21 février 1830, la première représentation d'Hernani provoque une véritable bataille entre les partisans et les adversaires du drame romantique. Ce genre nouveau, défini par Hugo dans la Préface de Cromwell (1827) s'oppose au théâtre classique en refusant ses contraintes et ses règles(en particulier, le drame n'exige plus le respect de l'unité de temps et de l'unité de lieu). [...]
[...] je ne sais, v.23). L'existence d'une “voix” impérative (Une voix me dit, v.27), l'insistance sur un destin non maîtriser et fou (destin incensé, v.24, chemin fatal, v.31) confirment, tout au long de ce douloureux portrait, une situation irrémédiable de soumission involontaire à la violence d'un destin destructeur. On comprend alors que, conscient du malheur dans lequel il entraîne ceux qui l'approchent, Hernani veut écarter de lui Doňa Sol et reprenne à la fin de la tirade ses supplications. Les deux derniers vers établissent ainsi une sorte de reprise générale des idées du texte: La necessité pour Doňa Sol de s'éloigner du “paria” (Oh Fuis Détourne-toi , v.31= La soumission d' Hernani à une fatalité (Détourne-toi de mon chemin fatal, v.31) Le caractère violent d'une destinée qui fait d'Hernani, involontairement, l'instrument du malheur des autres (Hélas Sans le vouloir, je te ferais du mal, v.32) Ce dernier mouvement nous a permis de montrer toutes les caractéristiques de ce héros de drame romantique. [...]
[...] Les exclamations, les ruptures de rythme dues à la ponctuation (Où vais-je? v.23, Si, parfois, haletant, v les répétitions (Je descends, je descends, Tout se brise, tout meurt, v.30) soulignent l'état d'exaltation croissante dans lequel se trouve le héros à mesure qu'il se définit. La violence Elle est traduite par l'emploi d'un champ lexical du mouvement impétueux (force, v.20, poussé d'un souffle impétueux, v.23-24, jamais ne m'arrête, v.25, marche, v.27, course farouche, v.29) qui domine le héros. La violence apparaît également dans l'image des “ténèbres”, des “flammes” et du “sang” (Et de flamme et du sang je le vois rouge au fond, v.28) qui suggèrent l'enfer, et dans celles de la destruction (Tout se brise, tout meurt, v.30). [...]
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