Harmonie du soir, Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, XLVIIe poème, Idéal, atmosphère de quiétude, spleen
Ce poème, intitulé « Harmonie du soir », est le XLVIIe du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Le poète y décrit un soleil couchant et les sensations qui s'y rapportent. Ce poème est emblématique de l'oeuvre de Baudelaire, partagée entre le romantisme du paysage décrit, et la modernité des thèmes abordés. On y trouve aussi la tension entre « spleen » et « idéal » qui caractérise selon Baudelaire la condition humaine. Le poète met en effet en place une atmosphère presque paradisiaque, mais exprime en creux ses hantises métaphysiques.
[...] Ce poème est donc, par ses paradoxes entre le spleen et l'idéal, représentatif de l'œuvre et de la conscience tourmentée de Baudelaire. Le rythme doux du poème crée une atmosphère de bien-être et de quiétude du corps et de l'âme qui va jusqu'à l'exaltation, et l'« harmonie du soir se ressent jusque dans les détails picturaux. Cependant, le poème aborde en creux les hantises de la mort, de l'absence de Dieu, et du temps qui passe irréversiblement, et qui persistent dans le cœur de l'Homme malgré le bien-être qu'il peut éprouver. [...]
[...] On remarque aussi que ce poème est construit sur une symétrie : il n'existe que des rimes en -ige et en -oir et elles sont toutes construites sur un schéma de rimes embrassées. La répétition de certains vers donne au poème l'aspect d'une chanson avec un refrain, à la manière des poèmes lyriques antiques : Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; / Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ; / Valse mélancolique et langoureux vertige ! [...]
[...] participent à la douceur du rythme ; le poème devient presque une berceuse. Par ailleurs, en dehors de la symétrie qui existe à l'intérieur même des strophes, on remarque que les seuls vers qui ne sont pas répétés sont les premier et troisième vers, en partant respectivement du début et de la fin du poème : on a l'impression que les deux dernières strophes sont le reflet des deux premières, mais aussi que le rythme s'accélère au centre du poème, pour ralentir à nouveau dans la dernière strophe et rétablir le même rythme que dans la première strophe. [...]
[...] Le poème ressemble à un tableau impressionniste. Cependant, derrière cette apparence de sérénité et de bonheur, Baudelaire met en scène le spleen par l'expression d'angoisses métaphysiques. Le poème traite avant tout de la hantise du temps qui passe. Le rythme du poème crée une véritable chute entre le tourbillon du départ tournent vers valse vers langoureux vertige vers et l'immobilité soudaine se fige vers 12 ; le vers Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir donne l'impression que le temps s'est arrêté avec le présent est qui a presque une valeur de vérité générale). [...]
[...] Commentaire composé: Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Harmonie du soir Ce poème, intitulé Harmonie du soir est le XLVIIème du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Le poète y décrit un soleil couchant et les sensations qui s'y rapportent. Ce poème est emblématique de l'œuvre de Baudelaire, partagée entre le romantisme du paysage décrit, et la modernité des thèmes abordés. On y trouve aussi la tension entre spleen et idéal qui caractérise selon Baudelaire la condition humaine. [...]
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