Mais la scène que nous avons ici trahit les véritables motivations de Claudius, qui se comprennent à la lumière de sa confrontation avec Hamlet, laquelle illustre la lutte de pouvoir entre les deux personnages principaux (...)
[...] Hamlet = fou satirique donne des leçons au roi, se rit de Claudius. Hamlet dit à Claudius qu'il a fait tout ça pour rien = mourra comme les autres, au même rang que le mendiant = condamnation du crime. 1-3. La position de Claudius, entre peur et affirmation de pouvoir Peur - Présence d'Hamlet dans 5 des 11 vers de la 1ère tirade de Claudius + seek him est placé avant find the body : la présence d'Hamlet est primordiale, on ne veut pas ne pas savoir où il est Peur du roi pour sa personne avec le 2ème vers, dont l'effet est renforcé par l'exclamation et la concordance du vers et de la phrase. [...]
[...] Ordres donnés et écoutés en crescendo, avec affirmation croissante du pouvoir : gentilhomme(s) : Rosencrantz fait scrupuleusement ce qu'il dit, neveu : Hamlet n'est pas le moins du monde récalcitrant et obéit, pays entier : le roi est sûr de l'allégeance de l'Angleterre à qui il donne des ordres concernant la mise à mort d'Hamlet. 2-2. L'instabilité du pouvoir royal Comme le montre le début de la scène, la loi ne dépend pas du roi : il peut retarder son éxecution ou l'empêcher, mais en aucun cas la modifier Importance du peuple, et de son attachement à Hamlet : le roi s'en soucie. [...]
[...] Hamlet semble à la merci du roi, mais en jouant le fou aux yeux des courtisans, il parvient à faire passer un message à Claudius, condamnant à la fois son crime, son autorité royale et son union avec Gertrude. Ici, dans un jeu beaucoup moins subtile, Claudius s'affirme comme un tyran, confronté aux devoirs dus à sa prise de pouvoir, ainsi qu'à son inaptitude à s'en acquitter. Les personnages sont en quelque sorte dépossédés d'eux même, en ce sens qu'ils sont pris dans un engrenage au sein duquel leur volonté n'a qu'une prise partielle. [...]
[...] La dernière tirade de Claudius montre son projet, et le déplacement du conflit et de sa réalisation concrète vers un autre lieu, ce qui lui permet le retranchement de la peur. Seule reste la volonté du roi. II- La vision du pouvoir royal et sa remise en question 2-1. Un pouvoir royal existant nous royal = we Prise de décision par le roi : deliberate pause = desperate appliance : c'est lui le chef Personne ne parle sans y avoir été invité par la parole royale Le roi conserve son statut tout au long de la scène, avec son calme. [...]
[...] I La lutte entre deux pouvoirs et deux autorités 1-1. La lutte visible dans le rapport aux agents extérieurs Rosencrantz : * My lord / him en fin de vers Absence de Him entre My lord et your pleasure + expression de l'assujetissement : guarded * Lord qui arrive néanmoins en fin de v.15 : même appellation des deux ennemis mis sur le même rang. * disparition du personnage devant les deux puissances = R & G spectateurs. Conflit sous-jacent entre les deux grands qui occupent la scène, d'autant plus que l'on sait ce qu'Hamlet vient de faire : construction d'un suspens en vue du climax - Polonius : Hamlet mis en tension avec Polonius dans la 1ère réplique que lui adresse Claudius + Accent mis sur Polonius en fin de vers, qui représente l'autorité royale Sort de Polonius joue donc sur les relations entre les deux personnages. [...]
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