Guy de Maupassant : l'accouchement de Rosalie, "Une vie"

Résumé du document

Dans cet extrait, Rosalie va mettre au monde un enfant dont le lecteur comprendra qu'il s'agit du fils illégitime de Julien. En effet Maupassant nous glisse quelques indices quant au changement de comportement de Rosalie et de Julien dont l'inquiétude traduit certainement une part de responsabilité. Jeanne est tenue à l'écart de la scène par son mari ce qui illustre bien leur relation qui se dégrade. En effet depuis le retour du voyage de noces, Julien délaisse sa femme et se consacre entièrement à la gestion du moindre centime qui rentre ou sort du château afin de réparer les décennies de dépenses « inutiles » réalisées par le père de Jeanne.

Maupassant nous brosse un portrait plutôt violent de cet accouchement imprévu tant par l'accouchement lui-même que par le comportement de Julien. Nous allons donc étudier le réalisme de la scène puis nous confronterons les sentiments de Jeanne à ceux de Julien pour illustrer leur éloignement.

Extraits

[...] L'accouchement n'est pas vu de manière romantique, mais plutôt comme une grande souffrance pour tous les personnages. Une souffrance physique pour Rosalie, mais aussi psychologique pour Jeanne qui est tenue à l'écart et pour Julien qui ne sait que faire. Tout d'abord, les énumérations contribuent à la vraisemblance du texte. Elles permettent de multiplier les détails pour aider le lecteur à visualiser la scène : plissé, geignant, crispé L'auteur accumule les détails afin de transmettre au lecteur une impression de réalité qui contribue parfois à la dimension effrayante de ce texte. [...]

[...] Ne pouvant voir ce qui se passe elle ne peut que s'inquiéter sur le sort de Rosalie. Même une fois Julien revenu elle semble toujours aussi effrayée face à la colère de son mari qui semble hors de lui. De plus, l'allusion au salon sans feux rend compte de la peur glaciale dans laquelle est plongée Jeanne seule dans le salon, n'osant pas remonter tant la demande de son mari lui a paru agressive. Tout le monde semble pouvoir accéder à Rosalie sauf elle : Elle vit bientôt le domestique [ ] il rentra avec la veuve Dentu Encore une fois la froideur du salon fait écho à la solitude de Jeanne qui se sent impuissante. [...]

[...] Tout commence par la sensation du bébé entre les cuisses de Rosalie : sous sa robe, collée à ses cuisses ouvertes quelque chose remua. Dès cet instant déjà, l'accouchement et ressentit comme quelque chose de désagréable et gênant. Ensuite vient la description des bruits qui encore une fois contribue à la vraisemblance du texte et de la situation. La description du bruit par Maupassant est très réaliste, le bruit d'abord décrit comme singulier s'avère en fait être celui du bébé qui suffoque ce qui fait grandir chez le lecteur une certaine anxiété proche de celle ressentit par les personnages. [...]

[...] La colère de Julien vient du fait qu'il est responsable de la situation et qu'il sait qu'il va devoir faire face à ses responsabilités. Enfin, le dernier mot bâtard résume la pensée de Julien quant à la gêne que pourrait lui apporter cette situation et traduit son égoïsme. En effet il s'inquiète plus de l'aspect financier et sa réputation que du sort de Rosalie et de, comme l'aura deviné le lecteur, son enfant. De plus étant donné la situation le terme bâtard parait violent et injuste, car le lecteur sait que julien est seul responsable de la situation. [...]

[...] Maupassant : l'accouchement de Rosalie Introduction Dans cet extrait, Rosalie va mettre au monde un enfant dont le lecteur comprendra qu'il s'agit du fils illégitime de Julien. En effet Maupassant nous glisse quelques indices quant au changement de comportement de Rosalie et de Julien dont l'inquiétude traduit certainement une part de responsabilité. Jeanne est tenue à l'écart de la scène par son mari ce qui illustre bien leur relation qui se dégrade. En effet depuis le retour du voyage de noce, Julien délaisse sa femme et se consacre entièrement à la gestion du moindre centime qui rentre ou sort du château afin de réparer les décennies de dépenses inutiles réalisées par le père de Jeanne. [...]