L'analyse littéraire a connu une avancée en proclamant la primauté des textes. Ceux-ci sont considérés comme des systèmes de signes organisés que l'analyste examine pour en décrire les contenus sémantiques. Évidemment, l'objectif n'est pas le sens à tout prix ; mais de poser, au préalable, l'hypothèse qu'il n'y a de sens qu'à partir d'une mobilisation du langage, dans ses innombrables ressources.
Autrement dit, l'analyse littéraire scrute le texte dans ce qu'il convient d'appeler les contraintes de l'écriture. Dès lors, comment s'examine(nt) le/les sens d'un texte donné ? C'est dans les sciences du langage que l'outillage adéquat est retrouvé. Les instruments d'analyse de textes sont élaborés par la linguistique pour s'y appliquer. D'ailleurs, Maingueneau voit les relations entre le texte et l'outil d'analyse comme étant inclusive et nécessaire.
[...] Gustave Flaubert, "Un cœur simple" - extrait tiré de la séquence III de la nouvelle Extrait choisi : Quand elle avait fait ensemble un reposoir. extrait tiré de la séquence III de la nouvelle. Introduction L'analyse littéraire a connu une avancée en proclamant la primauté des textes.[1] Ceux-ci sont considérés comme des systèmes de signes organisés que l'analyste examine pour en décrire les contenus sémantiques. Évidemment, l'objectif n'est pas le sens à tout prix ; mais de poser, au préalable, l'hypothèse qu'il n'y a de sens qu'à partir d'une mobilisation du langage, dans ses innombrables ressources. [...]
[...] Bibliographie indicative - Flaubert, G., Un cœur simple in Trois contes - Maingueneau, D., Linguistique pour le texte littéraire, Paris, Arman Colin - Weinrich, H., La mise en relief in Le Temps. Le récit et le commentaire, Paris, Seuil Notons ici que cette conception de l'analyse textuelle s'insère dans le cadre d'une multitude d'autres approches de textes. Elle n'est donc pas fondamentalement originale ; mais elle propose tout de même une nouvelle attitude de l'analyste face au texte. In Linguistique pour le texte littéraire, Paris, Arman Colin Il y précise d'ailleurs que l'enjeu de la théorie qu'il met sur pied est de rétablir les ponts entre les deux univers littéraire et linguistique, p.1. [...]
[...] Il faut surtout la pertinence dans le choix des outils pour la compréhension du texte. Chaque texte a sa structure formelle. Il faut donc, de la part de l'analyste, une souplesse conceptuelle qui lui permettra d'être en phase avec les signes que lui suggère le texte. Dans notre étude de la nouvelle de Flaubert intitulée Un cœur simple et tirée des Trois contes, nous procéderons à une application des théories de la mise en relief et du discours rapporté. Mais avant cela, résumons la nouvelle pour mieux justifier le choix de notre extrait et celui des outils linguistiques envisagés pour son étude. [...]
[...] Le narrateur, dans ce cas, assume et partage le sentiment de Félicité qu'il nous expose ici. Les verbes à l'imparfait et au plus-que-parfait traduisent, à ce niveau, la tourmente morale et spirituelle de Félicité à travers le rappel des actes de générosité posés par Jésus et qui n'ont pas suffi pour désarmer ses assaillants. Il se dégage donc de l'analyse de cet énoncé une attitude réprobatrice à l'égard d'eux. Voilà la deuxième voix de cet énoncé qui en fait s'indigne et accuse en même temps. [...]
[...] On pourrait se demander, à ce niveau, si ce côté dévot de l'héroïne que nous affiche le narrateur omniscient n'est pas aussi, pour ce dernier, un besoin de signifier que la foi de la servante devient déjà son propre aveuglement. Elle n'a jamais su rien faire avec modération. La foi de Félicité semble la faire voguer dans des visions, somme toute, illusoires et contraires donc à l'opérationnalité de la vie. Le narrateur nous construit ici l'image d'un personnage rêveur, victime de ses illusions ; identités propres aux fictions romanesques de Flaubert systématisées dans le concept de bovarysme. [...]
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