Après l'assassinat de César, ses meurtriers n'osent pas s'emparer du pouvoir. Marc Antoine (qui est parvenu à se faire élire consul) excite le peuple contre les conjurés, qui sont forcés de quitter Rome.
L'œuvre présentement étudiée est un extrait d'une œuvre intitulée Guerres civiles , plus précisément il s'agit du livre IV qui expose ici le crépuscule de la période sous le second triumvirat et ses premières conséquences à savoir les mises à mort des ennemis des triumvirs.
Son auteur Appien vécut au II° siècle de notre ère et fut un contemporain des règnes de Trajan et d'Hadrien. Il est né à Alexandrie et obtint plus tard la nationalité romaine par Hadrien duquel il devint l'un des proches.
Son œuvre s'intitule Histoire Romaine qu'il compose en vingt-quatre livres et dont les Guerres Civiles forment un sous-ensemble couvrant la période allant des origines de Rome jusqu'au règne de Trajan.
A la fin d'octobre 43, par l'entremise de Lepidus, une réunion est organisée entre Marc Antoine, Lepidus et Octavien. Les trois hommes s'allient politiquement et militairement pour diriger. Ils instaurent alors une nouvelle magistrature constituée de trois magistrats et d'une durée de 5 ans.
Cette magistrature a le titre de « treviri Rei Publicae consituantae ». Les trois hommes se partagent les territoires romains, excepté l'Italie qui est indivisible et pas sous leur contrôle. Octave acquiert l'Afrique, Marc Antoine reçoit la Gaule chevelue ainsi que la Gaule cisalpine, et enfin Lepidus obtient la Gaule narbonnaise et l'Espagne.
Le second triumvirat s'est formé pour remplir le vide laissé dans le gouvernement par la mort de Jules César. Les triumvirs décident donc de mettre en place une série de proscriptions qui touchent une centaine d'ennemis de l'Etat, théoriquement une proscription est une affiche qui porte un texte de loi et une liste de noms ces derniers representent les ennemis des triumvirs et ils sont condamnés, à mort.
[...] Cependant le problème qui se posa c'est que les acheteurs ne se sont pas précipités pour acquérir les biens des proscrits. C'est pourquoi certaines des victimes sont choisies en fonction de leur fortune. Certains ont été proscrits parce qu'ils possédaient de belles villas ou de belles résidences en Ville. Le nombre des sénateurs qui furent condamnés à mort et à la confiscation de leurs biens fut d'environ trois cents et celui des chevaliers aux environs de deux milles. Et peu échappent à la mort. [...]
[...] L'alliance publique réalisée entre Octave, Antoine et Lépide pour former en 43 av. J.-C. une magistrature dotée de pouvoirs illimités permet à Rome de déboucher sur l'Empire. Sur les ruines de l'ancien ordre sénatorial pouvait naître la nouvelle noblesse, la noblesse d'Empire. BIBLIOGRAPHIE HINARD François, Les proscriptions de la Rome républicaine, Paris, Coll. de l'École française de Rome KAPLAN Michel, Histoire ancienne, le monde romain, Rosny-sous-Bois, coll. Grand Amphi LEFRANC Émile, Histoire romaine depuis la fondation de Rome jusqu'à la destruction de l'empire d'occident, Paris, Perisse, 1844. [...]
[...] Ils sont exécutés comme du temps de Sylla et Cicéron fut de ce nombre L.32. Chacun des chefs avait livré un des siens pour avoir le droit de n'être point gêné dans ses vengeances. Chacun voulut y mettre ses propres ennemis qui n'étaient pas forcément ceux de l'État ou des deux autres triumvirs et aussi des officiers qui, quand ils étaient à leur service, avaient eu des difficultés avec leurs chefs ou avec leurs camarades. Les triumvirs souhaitaient l'élimination de leurs adversaires politiques. [...]
[...] La proscription du second triumvirat Après l'assassinat de César, ses meurtriers n'osent pas s'emparer du pouvoir. Marc Antoine (qui est parvenu à se faire élire consul), excite le peuple contre les conjurés, qui sont forcés de quitter Rome. L'œuvre présentement étudiée est un extrait d'une œuvre intitulée Guerres civiles, plus précisément il s'agit du livre IV qui expose ici le crépuscule de la période sous le second triumvirat et ses premières conséquences à savoir les mises à mort des ennemis des triumvirs. [...]
[...] Les noms cités doivent être exécutés sans jugement, par n'importe lequel des habitants et les biens de la victime sont confisqués. Cette proscription rappelle celle de Sylla en 82 avant Jésus Christ. La proscription arrive donc sur un vent de légalité et les triumvirs vont tout faire pour légaliser leur décision et leurs choix de victimes Des assassinats légaux avec récompense Afin qu'il n'y ait pas d'opposition du peuple à cette proscription et afin que chaque habitant puisse participer à cette dernière, il est promis à chaque assassin une récompense. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture