Commentaire composé sur l'un des articles du <em>Dictionnaire philosophique</em> de Voltaire sur la Guerre. En voici la problématique : Comment cet article peut-il convaincre le lecteur de la nécessité du pacifisme ? La visée explicative d'un article de dictionnaire n'exclurait-elle pas un engagement de l'auteur ?
[...] Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif Grand philosophe des Lumières, Voltaire combat tant dans sa vie que dans son œuvre tout ce qui nuit au bonheur et au progrès humain. La guerre constitue d'ailleurs l'une de ses cibles privilégiées. Celui-ci en a déjà traité en 1759 dans Candide et lui consacre un article de son dictionnaire philosophique portatif en 1764. Comment cet article peut-il convaincre le lecteur de la nécessité du pacifisme ? La visée explicative d'un article de dictionnaire n'exclurait-elle pas un engagement de l'auteur ? [...]
[...] Ce récit est un exemple d'une grande force didactique. Tout d'abord, celui-ci a un caractère concret et clair. Le schéma narratif est très facile à comprendre car il se développe dans le temps. L'organisation est matérialisée par des paragraphes distincts qui marquent les différentes étapes de la guerre depuis son origine au premier paragraphe jusqu'à son extension la plus ample dans le cinquième paragraphe. Ce schéma permet la rationalité du mécanisme qui génère les guerres. Dans le premier paragraphe, la guerre a une origine locale. [...]
[...] Si Voltaire critique très vivement et longuement les responsables de la guerre, il ne ménage pas non plus les soldats et les peuples qui soutiennent et participent aux guerres. A travers cet exemple, Voltaire dénonce également les soldats et les peuples. Tout d'abord, celui-ci ridiculise les soldats. En effet, à la fin du premier paragraphe, il assimile implicitement les soldats à des pantins par le biais de la caricature de leurs habits qu'il souligne par la répétition de gros : gros drap bleu ligne 12, borde leurs chapeaux avec du gros fils blanc ligne 13. [...]
[...] A travers son article de dictionnaire, Voltaire critique radicalement la guerre sans aucune nuance. Celle-ci est destinée à toucher le plus grand nombre de lecteurs possibles grâce à la force didactique de cet exemple qui manie subtilement l'art de la polémique en jouant à la fois sur l'ironie et sur l'insinuation. Cette critique ne joue pas sur le pathétique car elle ne montre pas les victimes mais interpelle aussi bien le pouvoir politique que les militaires et même les peuples. [...]
[...] Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d'apoplexie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin. Cette province, qui est à quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu'elle ne le connaît pas, qu'elle n'a nulle envie d'être gouvernée par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces discours ne parviennent pas seulement aux oreilles du princes, dont le droit est incontestable. [...]
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