L'unification de l'Italie au cours du XIXe siècle porte le nom de Risorgimento. "Le Guépard" est profondément marqué par ce contexte historique agité. Quelques années avant 1860, l'année à laquelle débute le roman, elle se compose de trois États, et cela depuis le Congrès de Vienne en 1815. On a au sud le Royaume des Deux Siciles, qui ressemble les couronnes de Naples et de Palerme, et au centre les États pontificaux du Pape. Le Nord est divisé en deux parties : d'un côté, le royaume de Piémont-Sardaigne, dirigé par le roi Victor-Emmanuel II et son premier ministre Cavour, depuis 1849, et de l'autre les territoires sous la domination de l'Autriche (Lombardie et Vénétie). En 1859, la Lombardie devient piémontaise. Au printemps 1860, l'Italie centrale est également annexée au Piémont. Les différentes étapes de l'annexion de l'Italie du Sud sont quant à elles relatées en toile de fond dans "Le Guépard".
Ce document relève par ordre chronologique les événements historiques du livre et analyse comment ils s'imbriquent à la trame narrative.
[...] Il marque son attachement à la monarchie bourbonienne : p.32, un Falconeri doit être avec nous, pour le Roi ; Ces Ferdinand, ces François si méprisés, lui apparurent comme des frères aînés, confiants, affectueux, justes, de vrais rois p.40 ; et il se mit à dessiner des lys bourboniens pointus p.44. Mais il comprend la vision de Tancredi et la partage. Lui-même pense que certaines batailles seront livrées afin que tout reste tel que c'est p.41. Nous vivons dans une réalité mobile à laquelle nous cherchons à nous adapter comme les algues se courbent sous la poussée de la mer p.44. Salina accepte donc la révolution par nécessité et stratégie car il est lucide sur ce qui risque d'arriver dans les temps à venir. [...]
[...] P.15 : C'est là que commence le brouillard Tancredi, quant à lui, est acteur de cette insurrection. P.25 : et il pensait que Tancredi était peut-être autour de l'un de ces méchants feux Le jeune homme montre donc déjà son rôle dans les évènements historiques du roman, qui pourtant risquent de mener l'aristocratie à sa perte. Il explique sa position tout au long du Risorgimento par la phrase clé du roman : si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change p.32. [...]
[...] Dans la 7è Partie Juillet 1883 Après l'unification de l'Italie Les traces dans le roman : p.264 : Garibaldi, ce Vulcain barbu, après tout, avait vaincu. Vision donnée : Cette partie se focalise sur le point de vue du Prince avant sa mort. Il se rend nettement compte que tout n'est pas resté comme avant le débarquement de Garibaldi. P.263 : Il était inutile de s'efforcer de croire le contraire, le dernier Salina c'était lui Un peu plus loin sur la même page : Il avait dit lui-même que les Salina resteraient toujours les Salina. [...]
[...] Ceci lui est refusé. Par ailleurs, le 21 octobre est organisé un plébiscite décidant de l'annexion du Royaume des Deux-Siciles au Piémont. Les traces dans le roman : La première évocation du Plébiscite apparaît p.100, mais ce plébiscite est le sujet majeur du début de la discussion entre le Prince et don Ciccio Tumeo, de la page 110 à la page 121. Nous apprenons tout d'abord la date exacte du Plébiscite : le 21 octobre (p.110), puis les résultats, que l'on retrouvera p.117 : Pardonnez-moi, Excellence, mais votre question est une question inutile. [...]
[...] Dans tous les cas, il nous apparaît clairement que l'Histoire se déroule à grande vitesse en ces temps narrés dans le roman : un appareil supersonique p.104. Vision donnée : On retrouve dans ce chapitre l'exaltation du peuple face à la Révolution et même face au rattachement de la Sicile au Royaume du Piémont. A l'exception des quelques villageois qui ont voté non leur comportement pendant le plébiscite montre leur soutien au nouvel Etat. Le peuple n'a donc pas changé d'avis quant à la situation politique. [...]
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