Dissertation de Littérature s'interrogeant sur le lien qu'entretient le Prince avec les étoiles (qui l'accompagne tout au long de sa solitude incomprise), Bendico le Danois, et Mariannina la Prostituée.
[...] Dans la deuxième partie du Guépard, ce lien exclusif prend une ampleur plus significative Elles seules sont comme il faut pensa t il avec ses formules mondaines Le fait de contempler les astres le projette à caresser la béatitude éternelle, et l'aspire à les rejoindrent, là où il ne serait plus qu'un esprit parmi ces luminaires au firmament du ciel comme si il s'agissait d'anticiper la question de sa propre mort, comme le fait remarquer la question très pertinente de Tancrèdi qu'il pose lorsque son Oncle observe le tableau La mort du Juste de Greuze : Tu courtises la mort ? Dans ce passage, il est exact, que la terre et le ciel sont rapprochés : les soucis de la journée et de l'époque se soudent dans les pensées du Prince pour mieux se détacher des tranquillités pérennes. [...]
[...] Il n'est pas que le personnage fard de ce roman mais il est aussi le protagoniste le plus complexe. Son épouse, ses enfants, ses amis ou connaissances ne comprennent pas son penchant à la méditation, son refuge dans l'astronomie. Il est vrai que Don Fabrizio est un homme plutôt méditatif qu'actif : Il contemplait la ruine de sa classe et de son patrimoine sans rien faire pour y porter remède ni en avoir la moindre envie. il fait partie de l'aristocratie moutons qui laisse tout tondre, pour reprendre la catégories de pensées de Don Calogero. [...]
[...] C'est un homme totalement désillusionner, d'ailleurs même sa mort représente le Prince, un homme seul incompris des autres. [...]
[...] Si vous observez tout au long du roman les autres sont situés en bas : Bendico, les Bourbons ainsi que Victor Emmanuel avec leurs fanfaronnades, les révolutionnaires et leurs activités sanglantes. Dans la première partie nous pouvons voire la mise en place du lien privilégié entre le Prince et ces royaumes Stellaires, car ce penchant à l'abstraction fait de ce personnage un être à part qui, seul, est à même de transmettre au lecteur la vie et la vivacité de son esprit, d'où la poétique des méditations. [...]
[...] Elles symbolisent l'hypothèse d'une fuite au-delà du temps en une immuable éternité où n'existerait que l'homme à l'état pur, hors de toutes les réalités par trop tangibles de l'écoulement du temps. Le jour du Plébiscite ne peut être que venteux et couvert le soir sombre : l'absence d'étoiles témoignant d'un désaccord unanime, princier et stellaire, comme si il y avait entre eux une osmose totale. Vénus est chérie à la fin du bal chez les Pontéleone, enfin rejointe définitivement par le Prince qui quitte la sordide chambre de l'hôtel Trinacria, et le monde. [...]
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