Cours de littérature autour du thème de la décadence, présent dans l'oeuvre de Lampedusa, Le Guépard, au programme du bac de la classe Terminale Littéraire.
[...] Le cabinet privé du roi n'est qu'un amas d'objets hétéroclites où tout se mélange ; un tableau de maître, "une Madone d'Andrea del Sarto" est entouré par des " lithographies colorées représentant des saints de troisième ordre et des sanctuaires napolitains". Le souverain dévot ou tartufe bigot, exhibe un " enfant Jésus de cire" éclairé par "une veilleuse allumée". Ces goûts disgracieux ne peuvent-ils que témoigner du déclin certain d'une classe qui a perdu le sens de son rang. II - Un prince déchu. La déchéance sociale. [...]
[...] Dans tout le roman on assistera à la " contemplation" tantôt mélancolique tantôt arrière, de la déchéance sociale du P. Dès la deuxième partie, elle est annoncée comme inexorable. Les villageois de Donnafuguta accueillent Don Fabrizio avec les solennités usuelles, mais les mots princiers " si cordiaux" marquent le commencement du " déclin de son prestige". B - La dégradation individuelle. Dans la première partie, le P est représenté dans la force de l'âge, aussi puissant que le G dont il est la personnification. Le roman mettra ensuite en scène la dégradation de cet " Hercule Farnèse". [...]
[...] Aussi au moment de sa mort, après un voyage exténuant qui l'a beaucoup affaibli, le P âgé de soixante-treize ans, n'est- il pas représenté en vieillard. Ce qui est rapporté est la conscience de la perte de sa vitalité. III - L'écroulement des Salina. La ruine des choses. Dès le début du roman, la maison Salina et le palais de Donnafuguta impressionnent par leur ampleur. Pourtant, les signes de la décadence sont déjà présents dans la nappe " reprisée" et les assiettes qui proviennent de "services disparates". [...]
[...] Les trois sœurs, vieilles et seules, essuient à la fois la mésestime et l'indifférence d'un clergé sévère. Le Vicaire général et le Cardinal de Palerme soumettent les trois femmes à une enquête avilissante sur l'authenticité des reliques de la maison Salina, investigation qui signera la chute définitive de son prestige. Concetta, enfermée désormais dans le malheur de ce désastre social et de sa ruine personnelle, se défait du dernier vestige chéri, la carcasse de Bendico qu'elle fera jeter par la fenêtre. [...]
[...] La dynastie Saline s'écroulera en effet dans les dernières pages du roman. I - Une monarchie décadente. Le roi pantin. Les premiers signes de la décadence de l'époque, où vit le P de Salina résident dans l'incapacité de la monarchie bourbonienne, représentée par le roi Ferdinand II, à préserver les qualités propres a l'aristocratie. Lorsqu'il se souvient de ses audiences chez Ferdinand LL, le P en focalisation interne, relève le manque total de raffinement de ce personnage dont les vêtements évoquent davantage le costume d'une marionnette de la commedia dell'arte que la majesté de celui d'un monarque. [...]
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