Jacques Prévert, Prévert, La grasse matinée, Commentaire composé
Ce document est un commentaire composé du poème la grasse matinée de Jacques Prévert. Il est rédigé dans l'optique d'un oral au bac de français.
L'enjeu du commentaire est de démontrer comment, au delà des jeux de mots, Prévert nous adresse une critique sociale dans ce poème. Il dénonce la misère humaine, conséquence de notre organisation sociale (I) en mettant en scène la montée dramatique qui pousse un homme qui a faim à commettre un meurtre (II).
[...] « grasse » se réfère ainsi directement à la nourriture qu'il souhaite avaler. Mais au delà des jeux de mots, c'est une critique sociale que Prévert nous adresse dans ce poème. Il dénonce la misère humaine, conséquence de notre organisation sociale en mettant en scène la montée dramatique qui pousse un homme qui a faim à commettre un meurtre (II). La faim de l'homme : dénonciation d'une injustice sociale Description poignante de la faim Le poème fait la description d'un homme qui a faim. [...]
[...] En premier lieu, le protagoniste est peu caractérisé. Plus qu'une personne précise, il représente le prototype de l'homme à la rue. Il a une valeur d'exemple. Cette caractéristique est explicitée par l'emploi de l'article défini « L' » qui a ici valeur généralisante : « la tête de l'homme qui a faim », « la mémoire de l'homme qui a faim ». En second lieu, Prévert a donné une forme cyclique à son poème: les quatre premiers et les quatre derniers vers sont identiques. [...]
[...] La référence à la « vitrine de chez potins » situe d'emblée le poème dans une ville française. Les références au monde contemporain sont par ailleurs nombreuses : les flics, le grand magasin, les conserves, deux francs. Par ailleurs, le langage familier de Prévert (« flic », « il s'en fout ») ainsi que le vocabulaire de tous les jours, quelque peu trivial (« sauce de vinaigre », « tête de veau », « sardines ») ancre définitivement le poème dans la modernité. Jacques Prévert se fait dénonciateur des injustices sociales. [...]
[...] Cette répétition n'est pas anodine. Certes, le « bruit de l'œuf de l'œuf dur cassé sur un comptoir d'étain » n'a plus le même sens pour le lecteur lorsque celui a appris le meurtre ; néanmoins les phrases se répètent, le poème se clôt comme il s'est ouvert : autant d'indices qui rappellent que l'histoire évoquée est cyclique : elle n'a pas de fin et continue à se reproduire aujourd'hui. [...]
[...] La faim est telle qu'elle devient une obsession comme en témoigne les nombreuses répétitions dans le poème. « le bruit de l'œuf dur cassé » a ainsi trois occurrences dans le poème, « café » n'apparaît pas moins de quatre fois. Encore plus frappantes, certaines répétitions s'accompagnent de glissement de sens. Ainsi, le substantif « tête » qui se réfère lors de sa première occurrence à la tête de l'homme (vers se réfère au vers 16 à la « tête de veau ». [...]
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