Grands cimetières sous la lune, Georges Bernanos, 1938, métaphore, tragédie espagnole, charnier de l'Europe, Première Guerre mondiale, guerre d'Espagne
"La Tragédie espagnole est un charnier". Un charnier correspond à des fosses où sont entassés les cadavres des cadavres. "Tragédie" avec "T" signifie la grandeur de la tragédie, est-ce une comparaison avec la tragédie grecque ? C'est le début de sa métaphore filée et évolutive entre la guerre d'Espagne et la putréfaction de cadavres.
[...] Septicémie : on file la métaphore et évolution car présence de maladie En plus continuation de la personnification + synecdoque avec la main de l'Europe/des Etats HYPOTIPOSE vision des enfers + accumulation de descriptions et visualisation « On voit monter tour à tour à la surface du pus bouillonnant des visages jadis, hélas familiers, à présent méconnaissables et qui dès qu'on essaie de les fixer du regard s'effacent et coulent comme des cires.» Vision d'horreur progressive, sentiment installé par longueur de la phrase qui prend son temps (« tour à tour », « hélas », « et » « , ») Jadis/à présent : marque évolution, crée un rythme/une temporalité Familier devient méconnaissable, évolution « Bouillonnant », « Coulent comme de la cire » : chaleur insupportable-> feu de la guerre « hélas » : effet tragique + rupture dramatique+ hyperbate qui marque spontanéité oral//pamphlet « coule comme des cires » : comparaison « tour à tour » : marque la progression de la « maladie » qui touche de plus en plus de personnes « essaie de les fixer du regards » de les aider, de les considérer, mais impossible car trop lent, car trop tard « Sincèrement, je ne crois pas utile de tirer de là aucun de ces cadavres » « sincèrement » marque rupture qui amène l'avis perso « je ne crois pas » : avis perso pamphlet ? « Cadavres » = les personnes, les erreurs ? [...]
[...] Déjà mort Inutile de les tirer de là car ne règlerait pas le problème « Pour désinfecter un tel cloaque – image de ce que sera demain le monde, il faudrait d'abord agir sur les causes de fermentation. » « Pour désinfecter » : dit quoi faire, affirmative Cloaque= Lieu où sont recueillies les immondices, les eaux usées/ endroit malpropre, malsain/ lieu de corruption morale ou intellectuelle (zoologie : orifice commun des voies intestinale, urinaire et génitale de nombreux animaux) Prévision sur futur du monde, questionnement sur les autres civilisations, comme si Espagne était un effet loupe sur le futur, miroir du futur Proposition incise mise en valeur par le tiret « demi-cadratin » : mise en garde au passage « Causes de fermentation » = enzyme (produites pas des microorganismes) qui provoquent transformation de la matière organique / décomposition enzymatique de la matière organique « Je regrette d'appeler charnier ou cloaque une vielle terre non pas chargées, mais accablée d'histoire, et où des hommes vivants souffrent luttent et meurent » « regret » pas le choix face à la réalité du pays qui l'aime t où la guerre la surpris « ,et » car « et » ne marque pas l'énumération mais la conséquence « ,mais » renforce l'idée qui suit, phénomène d'insistance + nécessaire par négation qui précède « vielle terre » = Espagne vielle car longue histoire et complexe « Non pas chargée, mais accablée » : victime, passive, subit sont Histoire « Des hommes vivants » : précise vivants, accentue fait qu'ils souffrent, distingue homme mort et vivant, marque importance de la précision dans ce contexte de tuerie « Souffrent, luttent et meurt » : gradation en rythme ternaire « Les mêmes débiles qui font semblant de s'indigner auraient pu en 1915 me convaincre de sacrilège, car j'avais déjà, comme beaucoup de mes camarades, jugé la guerre, la fameuse guerre du Droit, la guerre contre la guerre » Les mêmes débiles = haut fonctionnaire de l'Eglise qui ne sont pas et ne sont jamais allé au front « Font semblant de s'indigner » : hypocrite (mais de quoi font semblant de s'indigner car eux non plus ne se battent pas, donc hypocrite + ça les arrange que on meurt pour eux critique de l'Eglise Convaincre de sacrilège pour s'opposer à la guerre 1915 : 1er guerre mondiale « Mes camarades » : qui sont-ils ? [...]
[...] » Espagne/Tragédie espagnole = charnier de l'Europe reproche Europe ? Europe meurt à cause de ses erreurs (1er WW Essaie de dégorger : de se « purifier », d'oublier (silence ? ferment les yeux + « essaie » mais montre que c'est peine perdu Effroyable convulsion : marque mort/agonie de l'Europe, Personnification de Europe car meurt comme un cadavre qui convulse « Impossible d'y mettre la main sans risquer une septicémie. [...]
[...] Analyse linéaire début seconde partie des Grands cimetières sous la lune de Georges Bernanos « La Tragédie espagnole est un charnier. » charnier = fosses où sont entassés les cadavres des cadavres Tragédie avec « T » = grandeur de la tragédie, comparaison avec tragédie grec ? Début de sa métaphore filée et évolutive entre guerre d'Espagne et putréfactions de cadavres « Toutes les erreurs dont l'Europe achève de mourir et qu'elle essaie de dégorger dans l'effroyable convulsion viennent y pourrir ensemble. [...]
[...] Royalistes ? camarades sont ceux qui ont déjà fait la guerre « La fameuse guerre du Droit » : fondé sur la légitimité, (guerre n'est- elle pas par essence la négation de tout droit ironie, pamphlet « La guerre contre la guerre » : combattre le feu par le feu, loi du talion Rythme ternaire « Les tueries qui se préparent ne sont pas d'une autre espèce, mais comme elles engagent un plus grand nombre ou plutôt la totalité des valeurs spirituelles indispensables, le chaos qui en résultera sera plus dégoutant encore, leurs pourrissoirs plus puants. [...]
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