C'est aussi un livre sur l'identité. Un patronyme aussi glorieux que celui de Picasso pouvait être quelque chose de très encombrant, un nom célèbre pouvant être une entrave dans la vie. La difficulté à porter ce nom est un décalage entre l'image que les autres ont de lui et la réalité (...)
[...] MARINA PICASSO : GRAND-PERE : MON PERE Introduction : Marina Picasso est la petite fille du peintre. Elle nous livre le récit d'une partie de sa vie, son enfance, et précisément la partie de sa vie qui va lui permettre de donner un titre à cette œuvre : Grand-Père. Il s'agit de la partie de son enfance en rapport avec le peintre. C'est en fait toute sa vie, l'influence de l'enfance pouvant envahir la vie d'un être humain. Ce livre est une histoire de parole, parole de confidence, de souffrance ; sur le manque d'affection, de reconnaissance, d'attention ; un livre sur l'attente, le désir de présence, le désir engendré par l'absence. [...]
[...] La souffrance permet de mieux entrer en relation avec les autres. Ici Marina Picasso est capable de dire, de mettre dans la bouche de son grand-père des mots très durs : c'est une condamnation de celle qui écrit, qui montre son grand-père mégalomane. Dans la condamnation elle en fait un assassin, capable de chosifier un autre qui en plus est son fils. Elle affirme dans un autre passage que c'est sur la destruction des autres qu'elle a construit sa gloire. [...]
[...] L'article indique la notoriété, présente son grand-père de façon distante. La petite fille parle d'abord du lieu qui l'investit, l'anime. "David contre Goliath" : comparaison qui pose son grand-père comme David et le géant comme son père. Le géant colosse est fragile, la rencontre entre le père et le grand-père relève d'un épisode épique, biblique. Nous voyons dans cet épisode la main de l'artiste mais aussi la main de celui qui va donner, qui gagne de l'argent, et beaucoup. D'un autre côté on nous décrit son père comme un géant, "colosse d'un mètre quatre-vingt dix" mais qui dit "mon père" : elle va le peindre lorsqu'il va saisir cet argent, où il est en situation d'enfant qui reçoit, qui dit merci et se fait injurier. [...]
[...] Or ici nous sommes en présence d'un artiste qui pour créer détruit. Tout le problème de l'artiste est ici posé. Au problème de communication que Marina Picasso a posé dans la première partie, elle répond par l'écriture. Comme elle n'a pas pu dire ce qu'elle voulait, elle l'écrit maintenant. Et cet acte dure davantage que la parole du moment. Conclusion : C'est une page émouvante de vie, de ce qui se passe dans la vie. On pourrait décliner avec le texte la phrase "pour se construire il En partenariat avec www.bacfrancais.com faut : - une image d'adulte qui ne soit pas brisé ; - souffrir ; - prendre du recul". [...]
[...] "finalement" : signe du temps, un long temps qui s'est écoulé. La réussite est mitigée par ce "finalement". 2 fois le mot "père" : une fois pour désigner son père et l'autre fois pour désigner le père de son père soit son grand-père, l'adjectif possessif changeant de "mon" en "son". Elle n'est pas concernée, En partenariat avec www.bacfrancais.com elle est à l'extérieur de l'échange qui va avoir lieu, et va observer : c'est la petite fille qui observe, la narratrice qui se souvient. [...]
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