Cette perception des bruits est liée à l?attente soulignée par un présent duratif. Cette attente est d'autant plus insupportable qu'on devine que les villageois vont passer une nuit blanche à guetter (...)
[...] Importance des perceptions, des sensations - Personnages sur le qui-vive - Perceptions visuelles qui concernent l'extérieur - geste souple volètement doux »L27 - Les perceptions auditives sont beaucoup plus nombreuses : on entend pas on entend frivole gémissement sifflotis coup : bruits qui montent en puissance - Cette perception des bruits est liée à l‘attente soulignée par un présent duratif. Cette attente est d'autant plus insupportable qu'on devine que les villageois vont passer une nuit blanche à guetter. Les sens donnent aux villageois des perceptions qui sont déformées sous l'effet de la peur par l'imagination Le narrateur établie la représentation d'un décalage entre un jugement objectif et un autre déformé par la peur : L2, 25-26 Raccourcissement des phrases. [...]
[...] Enfin ce texte dramatique se charge d'une dimension poétique, fantastique, parfois un peu comique (pipe), dans un style nerveux et sec : autant d'éléments caractéristiques de la chronique telle qu'ici voulut l'écrire Giono après la Seconde Guerre Mondiale. Nous pourrions enfin comparer cet épisode au traitement de la peur dans la nouvelle La peur de Maupassant. [...]
[...] Ainsi, dans une scène quasiment cinématographique est évoquée la peur de ces villageois à laquelle le narrateur anonyme donne une dimension presque universelle en recourant à l'anonymat du village comme des personnages ainsi qu'à un cadre spatio-temporel jouant un rôle important. A ce troupeau résigné et apeuré il opposera bientôt les habiles comme Mme. Tim, Fréderic II et le héros qui arrive peu après au village Langlois. Par ailleurs, grâce à la technique narrative du réalisme subjectif créé par la focalisation interne e le recours au récit-discours, le narrateur s'intègre et nous intègre à ce monde de la peur. [...]
[...] Giono, Un roi sans divertissement : LA1 Soirée de la peur au village La peur est un sentiment irrationnel nourrit par une imagination débridée et des perceptions sensorielles généralement déformées qui en font un sentiment souvent disproportionné aux circonstances. Telle est l'expérience humaine que Giono, au début de sa chronique romanesque de 1946, Un roi sans divertissement, par le biais d'une narration anonyme nous invite à partager : lors de l'hiver 1843, dans un village sans nom de Haute Provence, des habitants ont mystérieusement disparus ou ont été agressés ; à la tombée du jour, les familles angoissées se barricadent chez elles et restent sur le qui-vive. [...]
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