Commentaire composé semi-rédigé sur un extrait de L'Illusion Comique de Corneille. Il s'agit du monologue de Géronte ainsi que la scène suivante entre celui-ci et Matamore.
[...] Ses pièces les plus célèbres sont Le Cid, Cinna, Polyeucte et Horace. La richesse et la diversité de son œuvre reflètent les valeurs et les grandes interrogations de son époque. Nous sommes dans la première pièce enchâssée au 2ème niveau, c'est l'une des deux scènes où apparaît Géronte. Il est en conflit avec sa fille Isabelle, pour une histoire de mariage. Il est en état de faiblesse, car il ressent une perte de pouvoir par rapport à sa fille qui ne veut plus lui obéir. [...]
[...] Pour moi, je suis d'avis que vous les laissiez battre : Vous emploieriez trop mal vos invincibles coups, Si pour en servir un vous faisiez trois jaloux. MATAMORE. Tu dis bien : c'est assez de telles courtoisies ; Je ne veux qu'en amour donner des jalousies. Ah ! Monsieur, excusez, si, faute de vous voir, Bien que si près de vous, je manquais au devoir. Mais quelle émotion paraît sur ce visage ? Où sont vos ennemis, que j'en fasse carnage ? GERONTE. Monsieur, grâces aux dieux, je n'ai point d'ennemis. [...]
[...] "sexe" = femme, ce qui sous-entend que toutes les femmes contredisent par nature. Il a une vision méprisante de la femme. "aimer" et "être" : présent de vérité générale, insistant sur cette idée monolithique qui ne change pas. Il est prompt et jugé très coléreux. Cependant, Géronte est clair voyant : il décèle la psychologie de Matamore : "beau parleur" et se dit doué de prudence et d'adresse. II) Géronte en comparaison avec Pridamant Géronte vient du grec Géron qui signifie vieillard. [...]
[...] C'est ailleurs maintenant qu'il vous faut signaler : Il fait beau voir ce bras, plus craint que le tonnerre, Demeurer si paisible en un temps plein de guerre ; Et c'est pour acquérir un nom bien relevé, D'être dans une ville à battre le pavé. Chacun croit votre gloire à faux titre usurpée, Et vous ne passez plus que pour traîneur d'épée. MATAMORE. Ah, ventre ! il est tout vrai que vous avez raison. Mais le moyen d'aller, si je suis en prison ? Isabelle m'arrête, et ses yeux pleins de charmes Ont captivé mon cœur et suspendu mes armes. [...]
[...] Je ne suis pas d'humeur à rire tant de fois Du grotesque récit de vos rares exploits. La sottise ne plaît qu'alors qu'elle est nouvelle : En un mot, faites reine une autre qu'Isabelle. Si pour l'entretenir vous venez plus ici . MATAMORE. Il a perdu le sens, de me parler ainsi. Pauvre homme, sais-tu bien que mon nom effroyable Met le grand Turc en fuite, et fait trembler le diable ; Que pour t'anéantir je ne veux qu'un moment ? [...]
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