Ainsi, nous pouvons nous demander comment ce passage, extrait de l'excipit de l'oeuvre, montre qu'en pardonnant à Germinie, Mademoiselle de Varendeuil accède à la véritable vie de Germinie, et par conséquent, à celle des classes pauvres. Tout d'abord, nous verrons en quoi cet extrait est un excipit surprenant. Puis, dans un deuxième temps, nous soulignerons l'évolution psychologique de Mademoiselle de Varendeuil, qui passe de la colère au pardon. Enfin, dans une dernière partie, nous évoquerons l'esthétique naturaliste, qui tente de reconstruire la réalité (...)
[...] Or, avant la fin de l'œuvre, la bonne décède et pourtant le lecteur s'aperçoit que l'histoire continue. Effectivement, dès la première ligne et durant tout le passage, nous pouvons nous rendre compte qu'il reste seulement la présence de la maîtresse. Cependant, Germinie est toutefois présente. L'omniprésence de Germinie : Il est vrai que, malgré son décès, Germinie est toujours évoquée. Tout d'abord dans les pensées de Mademoiselle de Varendeuil. C'est alors que nous pouvons noter un grand nombre de fois la répétition du prénom Germinie ainsi que le pronom personnel elle qui lui fait référence. [...]
[...] Les sens du lecteur sont interpellés : la vue, l'ouïe notamment. Les classes sociales : Cet extrait nous présente deux personnages antithétiques mais complémentaires. Les mensonges de Germinie et sa débauche font d'elle une scélérate alors que Mademoiselle de Varendeuil est qualifiée de sainte On présente ainsi au lecteur une opposition entre la maîtresse et sa bonne ; ce qui est normal au XIXe siècle. Cependant ici, il y a une exception puisque mademoiselle de Varendeuil se rend à la fosse commune, l'endroit du pauvre, pour se recueillir sur la tombe de sa bonne. [...]
[...] Germinie Lacerteux, Les frères Goncourt Chapitres LXIX-LXX ( Néant du pauvre Dans le roman Germinie Lacerteux, Edmond et Jules de Goncourt proposent au lecteur une intrigue nouvelle et douloureuse. En effet, les tristes aventures d'une bonne y sont retracées. Tout se mêle dans la vie de l'héroïne Germinie : le mensonge, l'alcool, l'amour, le vol. Alors que Germinie vient de mourir, Mademoiselle de Varendeuil, sa maîtresse, apprend que Germinie menait une double vie. La révélation est brutale pour la vieille femme qui s'était attachée à sa bonne et qui lui faisait confiance. [...]
[...] Une fois encore, la recherche de la tombe de Germinie prouve que même absente physiquement, l'intrigue continue autour d'elle. De fait, nous pouvons nous interroger sur la présence de Mademoiselle de Varendeuil à ce moment-là du texte. Si elle est encore là, c'est qu'elle a un rôle nécessaire pour achever le roman. II. La progression psychologique de Mademoiselle de Varandeuil, de la colère au pardon : On vient de révéler à la maîtresse la double vie de Germinie. Celle-ci est furieuse. [...]
[...] Cet extrait de l'excipit du roman Germinie Lacerteux, est un passage obligatoire pour terminer l'œuvre. Le pardon de Mademoiselle de Varendeuil est primordial pour accéder à la réalité de la vie de la bonne, et du bas peuple qu'elle représente. Les frères Goncourt ont voulu rehausser les petites classes aux yeux des plus hautes, à travers la progression psychologique du personnage de Mademoiselle de Varendeuil. Une des sources d'inspiration de l'œuvre peut se trouver dans l'existence même des deux auteurs, qui, comme Mademoiselle de Varendeuil ont appris la double vie de leur bonne Rose, une fois celle-civdécédée. [...]
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