Zola, "Germinal" : lecture analytique

Résumé du document

Émile Zola, né à Paris le 2 avril 1840, mort à Paris le 29 septembre 1902, est un écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme. Homme très engagé, il défendit les classes défavorisées tels les mineurs ou les paysans. Il est principalement connu pour "Les Rougon-Macquart", l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire (...)

Extraits

[...] Ils projettent leurs peurs et leurs obsessions. Dans ce passage, on remarque une idée de destruction totale et une prédominance de la couleur rouge représentant le sang, le feu, et par conséquent l'apocalypse. Cette scène n'est pas une simple révolte dans le nord d'un groupe de mineurs. C'est une fin du monde pour les bourgeois effrayés devant un peuple affamé et en colère qui marche vers le progrès. C'est l'éternelle et omniprésente lutte des classes qui est décrite ici dans toute sa force, la violence étant la phase ultime de la lutte syndicale quand le patronat refuse tout dialogue. [...]

[...] Dans Germinal, nous suivons l'histoire d'Etienne Lantier, fils de Gervaise (personnage de l'Assommoir qui trouve un travail dans une fosse, le Voreux et va partager la vie d'une famille de mineurs, les Maheu. Ecœuré par les conditions de travail et la vie misérable que mènent les gens, il va organiser une grève. Dans le passage qui nous intéresse, les mineurs viennent de décider de contraindre à la grève les rares puits où le travail ne s'est pas encore arrêté. Mais le lendemain cette action dégénère. [...]

[...] C'est sur ce point que portera l'étude. Deux mondes s'opposent ici, celui des mineurs, en mouvement (champs lexical), qui marche vers le progrès, et celui des bourgeois, immobiles dans leur grange, qui campent sur leur argent et leur pouvoir. Cette révolte est violente. Nous observons ainsi les champs lexicaux de la violence : "guerrières", "vengeance", "brandissaient des bâtons" et du sang : "rouge", "boucher", "tuerie" Le peuple a une grande volonté, il semble invincible, et forme, je cite : «une masse compacte qui roulait d'un seul bloc, serrée, confondue Pour donner cette impression, l'auteur a aussi utilisé de nombreux pluriels, qui donnent un effet de multitude. [...]