Germinal, incipit, Émile Zola, symbolisme, héros, illusion réaliste, analyse, commentaire
Commentaire et analyse d'un extrait de l'incipit de Germinal, d'Émile Zola. Le passage étudié s'étend de "Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles..." à "... qu'on ne voyait point".
[...] C'est le parcours et le regard du personnage qui va construire la topographie. Remarque : l'incipit est in médias res. En effet, on a l'impression que le roman a commencé avant nous. Plan de commentaire composé : Un incipit dynamique. L'incipit permet d'embrayer le récit, tout en étant descriptif. Le choix de la focalisation est essentiel : il s'agit d'une focalisation interne. Le lecteur peut ainsi s'identifier au héros. L'univers décrit garde par conséquent un certain mystère. Le récit est un roman social, réaliste (réalisme socio-économique), qui joue sur le symbolisme. [...]
[...] Parallèle avec la Lettre de Zola à Henri Ceard : J'ai l'hypertrophie du détail vrai, le saut dans les étoiles, sur le tremplin de l'observatoire exacte. La vérité monte d'un coup d'aile jusqu'au symbole. Zola crée des paysages symboliques avec des grossissements , mais avec de petits détails vrais : par exemple, l'image d'une tempête qui approche car les ouvriers sont sur le point de se soulever. L'image de la fosse présentée comme un monstre présente une raisonnance mythique et mythologique. [...]
[...] L'incipit est donc très dynamique. Lieu : la campagne dans le Nord de la France. Le paysage est industriel et minier. La description est donc naturaliste. L'important est de donner l'illusion du vrai (Montsou n'existe pas, il s'agit d'une illusion réaliste, le lieu imaginaire est décrit comme s'il était réel). On peut faire le parallèle avec le début du Rouge et le Noir : le récit se déroule dans une ville imaginaire présentée comme réelle. Paysage : notion de noirceur, d'écrasement. [...]
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