Littérature, Émile Zola, Germinal, condition humaine, condition ouvrière, bienséance, condition de travail, roman épique
Ce que demande au romancier le lecteur fatigué de la vie quotidienne, c'est de le transporter dans un autre monde, sous d'autres cieux. Cet ailleurs doit être créé, inventé par l'imagination de l'écrivain. Zola veut au contraire montrer le monde réel tel qu'il est. Rien d'étonnant donc qu'il recommande : "de même qu'on disait autrefois d'un romancier : il a de l'imagination, je demande qu'on dise aujourd'hui : il a le sens du réel". Pour lui donc, les naturalistes doivent, contrairement aux romanciers de l'imagination qui les ont précédés, peindre le monde réel tel qu'il se présente à nous dans la vie quotidienne, ou même tel que le révèle la science, pourtant, si Germinal, le chef-d'oeuvre du maître de l'école naturaliste, s'efforce de peindre le monde de son temps, le reproduit-il vraiment à la manière d'une oeuvre scientifique ou d'un miroir qui donne une image exacte des objets ?
[...] Rien d'étonnant donc qu'il recommande : « de même qu'on disait autrefois d'un romancier : il a de l'imagination, je demande qu'on dise aujourd'hui : il a le sens du réel ». Pour lui donc, les naturalistes doivent, contrairement aux romanciers de l'imagination qui les ont précédés, peindre le monde réel tel qu'il se présente à nous dans la vie quotidienne, ou même tel que le révèle la science, pourtant, si Germinal, le chef-d'œuvre du maitre de l'école naturaliste, s'efforce de peindre le monde de son temps, le reproduit-il vraiment à la manière d'une œuvre scientifique ou d'un miroir qui donne une image exacte des objets ? [...]
[...] Même le réel quand il est peint est toujours une vision zolienne des choses. À l'œuvre on découvre l'homme. Conclusion Agrandissement, anticipation sur le réel, voilà ce qui fait de Germinal une œuvre littéraire ; si donc le roman est un chef-d'œuvre naturaliste, l'imagination de Zola, sa vision personnelle des choses, la cause ouvrière à défendre font voir au monde réel des transformations importantes, de sorte que, entre l'univers du roman et l'univers réel, il y ait non pas identité, mais similitude. [...]
[...] Cette peinture est le résultat d'une observation effective de nombreuses études qui ont servi à la rédaction du roman ; elle est confirmée par des historiens. L'observation de Zola l'amène aussi à la peinture de l'âme humaine. Il rejoint ainsi l'homme éternel en partant de l'homme de son temps. Psychologie des personnages, psychologie des foules L'irrespect des bienséances : si Zola n'a pas peint l'ordure dans Germinal, il n'en reste pas moins qu'il ne recule pas devant les vulgarités, les grossièretés, devant l'horreur même : débauche, langage grossier, vol, l'affreuse mutilation du cadavre de Maigrat. [...]
[...] Germinal, « De même qu'on disait autrefois d'un romancier : il a de l'imagination, je demande qu'on dise aujourd'hui : il a le sens du réel » - Émile Zola (1885) - L'auteur reproduit-il le monde à la manière d'une œuvre scientifique ou d'un miroir qui donne une image exacte des objets ? Sujet : Commentez et discutez ce mot de ZOLA en vous appuyant sur Germinal : de même qu'on disait autrefois d'un romancier : il a de l'imagination, je demande qu'on dise aujourd'hui : il a le sens du réel. [...]
[...] Germinal est un roman épique où les faits sont enflés, boursouflés, transfigurés même au point de paraitre extraordinaire. Les patrons capitalistes sont des « dieux repus, accroupis dans leur tabernacle inaccessible » ; la fosse du voreux a des boyaux géants, capables de diriger un peuple ; la destruction du voreux est une catastrophe qui n'a de pareille que l'apocalypse. Germinal est constellé de nombreuses images ou métaphores qui ne peuvent être que les fruits de l'imagination de son auteur. [...]
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