Germinal, Zola, réalisme, mineurs, conditions de vie, naturalisme, hypotypose, champ lexical de l'étouffement, représentation des Enfers, exploitation des ouvriers
Dans Germinal (1885), Étienne Lantier, à la recherche d'un travail, arrive dans un pays minier. Il y rencontre Toussaint Maheu, minier lui-même dans le nord de la France, qui travaille vers Marchiennes. Le chapitre 4 de cette œuvre romanesque propose une description de cette mine souterraine, des hommes qui y travaillent, de leurs conditions de vie, de l'atmosphère délétère qui y règne.
[...] Le travail des mineurs s'apparente à une longue asphyxie comme en témoigne le champ lexical de l'« étouffement » (« l'air mort », « la pesanteur de l'air ») et l'insistance sur cette forme de répétition sémantique : « l'air ne circulait pas, l'étouffement à la longue devenait mortel ». Dès lors, ce sont les risques de la silicose pulmonaire que Zola peint ici en une scène d'une réalité cruelle : le travail dans la mine conduit irrémédiablement à la mort. Cette scène de genre, présentée avec précision et naturalisme, propose une vision détaillée du travail à la mine. Zola entend montrer le danger constant et imminent que ces ouvriers connaissent. [...]
[...] Les conditions de travail symbolisent une vie maudite, comme une descente aux Enfers. Une description à valeur symbolique : la mine comme représentation des Enfers Si le réalisme joue à plein dans cet extrait, c'est aussi parce qu'il épouse une portée symbolique : la description de la scène n'est pas sans rappeler les Enfers, lieu peuplé de créatures qui ne sont déjà plus des hommes. Comme une descente aux Enfers Ce texte plonge les personnages promis à une mort certaine, mais aussi les lecteurs, dans les entrailles de la Terre. [...]
[...] Les hommes, déconsidérés, sont devenus des machines à profit. Cette scène est à tel point réaliste qu'elle a suscité le malaise et l'effroi, au cinéma, lors de la projection du film de Claude Berri en 1993, les spectateurs s'étant identifiés à Gérard Depardieu. Les conditions du bas peuple fondent le cycle des Rougon-Macquart en un réalisme si criant que l'œuvre de Zola, même si elle est romancée, fait parfois figure de documentaire. [...]
[...] Germinal, chapitre partie 1 - Zola (1885) - En quoi cette description confine-t-elle à une scène de genre réaliste, mais non moins symbolique sur la mine et sur les ouvriers ? Introduction Dans Germinal (1885), Étienne Lantier, à la recherche d'un travail, arrive dans un pays minier. Il y rencontre Toussaint Maheu, minier lui-même dans le nord de la France, qui travaille vers Marchiennes. Le chapitre 4 de cette œuvre romanesque propose une description de cette mine souterraine, des hommes qui y travaillent, de leurs conditions de vie, de l'atmosphère délétère qui y règne. [...]
[...] Soucieux du détail, le romancier propose ici un tableau des plus réaliste du travail effectué par les mineurs. Les précisions sur les pénibilités du travail minier érigent ce passage en véritable scène de genre, révélatrice de ce siècle industriel qu'est le XIXe siècle. Mais cette peinture a une portée symbolique : ce n'est pas tant ce métier en particulier que Zola entend décrire, c'est toute l'inhumanité qui s'accomplit dans l'exploitation des ouvriers. Le labeur apparaît alors comme une punition divine, une descente aux Enfers, au profit d'une poignée de capitalistes. [...]
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