La comédie de Molière George Dandin repose sur une intrigue sentimentale : George Dandin riche paysan a conclu un mariage avec Angélique, non pas par amour, mais pour une raison financière du côté d'Angélique et une raison d'ascension sociale pour George Dandin. Angélique semblant aimer un certain Clitandre, cela provoque de graves crises de jalousie chez George Dandin qui ne rêve que de prouver à ses beaux-parents l'infidélité de sa femme (...)
[...] Lorsque George Dandin s'agenouille, il est tout petit par rapport à ses beaux-parents. On peut repérer dans ce dénouement un comique de répétition puisque George Dandin est obligé de répéter ce que lui dicte son beau-père et cela fait rire. Enfin, il existe un contraste comique entre le couple des Sottenvilles et celui d'Angélique et George Dandin qui paraît très amoureux alors que les autres ne s'aiment pas. Le pathétique de la situation d'Angélique Tout d'abord, le pathétique se ressent au niveau sentimental. [...]
[...] Enfin, la question de George Dandin Que faut-il dire ? 27) confirme qu'il reconnaît sa défaite, il est soumis, et ne manifeste aucune volonté de révolte. On a l'impression que George Dandin est un petit garçon à qui un adulte explique qu'il doit être sage 42). La défaite de George Dandin apparaît encore plus dans la brève scène finale qui est un monologue : la didascalie seul montre qu'il n'a plus ni femme, ni famille, ni ami. Il renvoie sans doute au monologue qui ouvrait la pièce. [...]
[...] En général, les comédies de Molière se terminent bien mais ici le couple George Dandin Angélique a volé en éclats. On peut opposer ce dénouement à celui de l'Avare : Harpagon s'oppose au mariage de sa fille Elise avec Valère et de sa fille Cléante avec Marianne. Mais le dénouement est optimiste puisqu'il propose conciliation des intérêts financiers du père et de l'amour des enfants. Molière semblant penser que l'argent joue un rôle déterminant dans la société et qu'il conduit les individus au malheur. [...]
[...] L'humiliation est d'abord physique, la didascalie précise que George Dandin se met à genoux ce qui correspond à une attitude de soumission. George Dandin va d'abord résister à cet ordre de Mr de Sottenville : il pose la question à genoux 26) comme s'il refusait d'accomplir ce geste. Pourtant, il s'exécutera. L'humiliation est encore plus forte pour George Dandin qui le fait devant Claudine, la servante d'Angélique. De plus, l'humiliation est aussi psychologique et morale puisque George Dandin est obligé de faire ce que Mr de Sottenville lui demande. [...]
[...] On peut parler de victoire de couple même si Mme de Sottenville intervient très peu, les seules répliques qu'elle prononce sont des menaces envers George Dandin et Jour de Dieu 38) prouve son extrême colère. Le triomphe symbolique de Claudine Dans cette scène, Claudine est le porte-parole de l'émancipation féminine. Au moment ou Angélique cède devant la puissance paternelle, elle dit quelle douceur ! 16) et pauvre mouton 20) en parlant de Mr de Sottenville de manière ironique. La première est une antiphrase qui forme antithèse avec violence et met en évidence la tyrannie paternelle. [...]
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