Le terme "bucolique" tire son origine du substantif grec ancien boukolos, le bouvier, personnage le plus souvent représenté par la poésie pastorale, à l'instar des paysans ou des bergers.
Le genre bucolique (ou pastoral) fut très en honneur dans la poésie alexandrine. Il se situe entre l'épopée car il utilise le mètre épique (l'hexamètre dactylique) et le théâtre, puisqu'il reprend les formes dialoguées du mime, au sens antique du terme, c'est-à-dire du théâtre réaliste visant à donner une image ressemblante de la vie.
Ce genre fut surtout illustré dans la première moitié du IIIème siècle avant notre ère, par le poète syracusain Théocrite. Né à Syracuse, il quitte sa patrie sans doute vers 275 av. J.-C. après avoir sollicité vainement de Hiéron, le "maître" de Syracuse, la protection et l'aide financière. Il termine sa vie à Alexandrie, à la cour de Ptolémée Philadelphe, ce qui lui permet de rencontrer les poètes alexandrins. Il écrivit une trentaine de poèmes réunis sous le titre d'Idylles. Ce titre signifie "saynettes" ou "petits sketches poétiques". Dans ces poèmes, Théocrite donne fictivement la parole à des personnages censés exprimer les préoccupations, les joies et les peines des hommes et des femmes issus des classes populaires. Certains de ces textes se déroulent en ville (visite de deux jeunes femmes au palais royal), d'autres traitent d'un sujet mythologique (plaintes du Cyclope amoureux), mais la plupart d'entre eux font pénétrer le lecteur dans l'univers des chevriers et des bergers, considérés, à la différence des cultivateurs, comme passant beaucoup plus de temps au loisir qu'au travail et comme, par conséquent, disponibles pour l'amour et la musique. Il s'agit peut-être d'une vision quelque peu idyllique des choses, et ce n'est pas pour rien que cet adjectif a pris le sens qu'il a aujourd'hui. Les onze premières Idylles mettent en scène des bergers, poètes et musiciens, dans un cadre inspiré de sa Sicile natale (paysages brûlés par le soleil, rares cours d'eau). Les bergers s'appellent Corydon, Ménalque, Damoetas, Thyrsis ou encore Daphnis, Tityre, Lycidas et se livrent parfois des concours poétiques. Leurs amies s'appellent Amaryllis ou Galatée (...)
[...] Aux yeux des Anciens, ces éleveurs, contrairement aux agriculteurs, menaient une vie très largement oisive qui leur permettait de se consacrer à deux activités bien agréables : la musique et l'amour. Les Arcadiens étaient donc devenus, dans l'imaginaire romain, un peuple de pâtres- musiciens qui, tout en surveillant leurs bêtes, passaient le plus clair de leur temps à chanter leurs amours et à jouer de la flûte de Pan l'instrument favori de ce dieu dont le séjour était justement l'Arcadie. [...]
[...] Le genre bucolique (ou pastoral) fut très en honneur dans la poésie alexandrine. Il se situe entre l'épopée car il utilise le mètre épique (l'hexamètre dactylique) et le théâtre, puisqu'il reprend les formes dialoguées du mime, au sens antique du terme, c'est-à-dire du théâtre réaliste visant à donner une image ressemblante de la vie. Ce genre fut surtout illustré dans la première moitié du IIIème siècle avant notre ère, par le poète syracusain Théocrite. Né à Syracuse, il quitte sa patrie sans doute vers 275 av. [...]
[...] Virgile dans la lignée de Théocrite Les appellations Bucoliques (chant de bouviers) ou Églogues (pièces choisies) rappellent les racines grecques de l'œuvre de Virgile, qui se veut une imitation ou du moins un prolongement de l'œuvre de Théocrite. Il s'agit donc d'une poésie qui met en scène des bergers dans un cadre champêtre. Virgile reprend le thème des amours de bergers et de leurs concours de chants (Bucoliques II, III, VII, VIII) et reste fidèle à la forme développée par Théocrite (dialogues dans les bucoliques impaires, monologues ou récit contenant du discours rapporté dans les bucoliques paires). [...]
[...] La véritable pulsation qui fait vibrer le monde des Bucoliques est cet affrontement entre le réel et l'idéal. Les deux poèmes qui encadrent le recueil (Bucoliques 1 et 10) traduisent une véritable rupture d'inspiration : les personnages qui y apparaissent ne sont plus des bergers oisifs, mais d'authentiques paysans de la région de Mantoue, dépossédés de leurs terres à la suite des guerres civiles. Ce sont les problèmes douloureux de l'actualité qui surgissent au sein même de la poésie pastorale, et en modifient radicalement la signification : on est toujours à la campagne, mais ce n'est plus la même campagne : l'Italie réelle a pris la place de l'Arcadie mythique. [...]
[...] après avoir sollicité vainement de Hiéron, le maître de Syracuse, la protection et l'aide financière. Il termine sa vie à Alexandrie, à la cour de Ptolémée Philadelphe, ce qui lui permet de rencontrer les poètes alexandrins. Il écrivit une trentaine de poèmes réunis sous le titre d'Idylles. Ce titre signifie saynettes ou petits sketches poétiques Dans ces poèmes, Théocrite donne fictivement la parole à des personnages censés exprimer les préoccupations, les joies et les peines des hommes et des femmes issus des classes populaires. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture