Les humanistes de la Renaissance dans leur souvenir d'une culture antique et notamment de Platon et dans leurs soucis de bien faire l'homme ont naturellement recours à l'Utopie, genre créé par l'anglais Thomas More en 1516 dans son
[...] Donnée par le roi Grandgousier à frère Jean en récompense des services rendus dans la guerre picrocholine ; après en avoir évoqué l'architecture qu'il assimile à un château de la Renaissance, le narrateur évoque la manière de vivre de ses pensionnaires. Nous montrerons comment on retrouve le nom de l'abbaye dans l'évocation de cette manière de vivre, puis en quoi Thélème constitue une utopie humaniste, enfin en quoi cette utopie est à la foi critique et critiquable. Comment le nom de l'abbaye se retrouve-il dans la façon de vivre de ses pensionnaires ? [...]
[...] Cet argument est aussi social car il établie un lien avec le rang social bien nez on passe de ils à nous Ils englobe tous le hommes mais pas nous. - Cette foi en l'homme est exprimée aussi au moyen d'une métaphore : L10 aiguillon : instinct. - Cette foi va jusqu'à empêcher le narrateur de penser qu'il y z un risque avec cet anti-règlement : c'est la tyrannie qui pousse l'homme au mal par la rébellion. Or les thélémites constituent une société idéale apte à être régie par cet anti-règlement. [...]
[...] Comme toute utopie, cette utopie est marquée par un certain idéalisme et irréalisme. - Registre constamment épidictique - La fin de l'extrait ressemble à un compte de fée - Version très idéalisée de l'homme Idée de sélection - Sélection bien établie entre honnêteté morale et rang social, préjugés aristocratiques : les thélémites constituent une élite - Cette utopie peut-elle toucher tous les lecteurs ? Non seulement le lecteur peut ne pas se sentir touché par cette utopie à cause de son rang social mais il peut se demander quelle est la valeur de cette utopie, comment peut-elle former des gens déjà parfaits. [...]
[...] Gargantua, Lecture Analytique 4 L'abbaye de Thélème. Texte : Toute leur vie estoit employée non par loix, statuz ou reigles, mais selon leur vouloir et franc arbitre. Se levoient du lict quand bon leur sembloit, beuvoient, mangeoient, travailloient, dormoient quand le desir leur venoit; nul ne les esveilloit, nul ne les parforceoit ny à boyre, ny à manger, ny à faire chose aultre quelconques. Ainsi l'avoit estably Gargantua. En leur reigle n'estoit que ceste clause : FAY CE QUE VOULDRAS, parce que gens liberes, bien nez , bien instruictz, conversans en compaignies honnestes, ont par nature un instinct et aguillon, qui tousjours les poulse à faictz vertueux et retire de vice, lequel ilz nommoient honneur. [...]
[...] Rabelais oppose l'attitude de ceux qu'on laisse libres à l'attitude de ceux à qui on inflige des contraintes. - Rabelais souligne par un jeu d'opposition la dénaturation des hommes libres et la perversion qu'ils font de l'honneur. - Cette liberté est enfin soulignée par le procédés de l'énumération de verbes L3 et L6. - Grand nombre de pluriels : tous les thélémites jouissent de cette liberté - Tout ce texte est écrit à l'imparfait de l'indicatif : texte romanesque de type descriptif. [...]
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