Gargantua parait en 1534 et raconte donc l'histoire du père de Pantagruel, un géant né par l'oreille de sa mère ayant mangé trop de tripes. Je vais à présent vous lire un extrait du prologue dans lequel Rabelais indique au lecteur comment il faut lire son oeuvre.
[...] Cependant, ce que Rabelais ne précise pas c'est que les deux ne donnent pas la même raison à l'intelligence de l'animal. Le philosophe grec expliquait son intelligence par le fait qu'il sait reconnaitre ses amis de ses ennemis, notre auteur, lui, dit que l'intelligence du chien se voit par le fait qu'il ne s'arrête pas à l'apparence de son os mais sait qu'il renferme un trésor. Grâce à deux gradations, Rabelais nous indique avec quelle dévotion, quel soin, quelle ferveur, quelle prudence, quelle affection, quelle diligence il s'occupe de son os. [...]
[...] Rabelais finit donc par nous énoncer comment le chien casse son os mais surtout son but et ainsi la raison pour laquelle il considère le chien comme intelligent : lui ne s'arrête pas à l'aspect extérieur de l'os il sait aller chercher la « sustatificque mouelle ». De plus l'auteur précise que pour chacun la « sustatificque mouelle » d'un livre peut varier. [ Conclusion ] Pour conclure, Rabelais nous indique de lire son ?uvre de manière critique, de ne pas s'arrêter au côté burlesque de l'histoire. Oui Gargantua est un géant né par l'oreille de sa mère mais son histoire pousse à une réflexion plus profonde. De plus chacun peut tirer de cette histoire une leçon de vie de son choix suivant sa lecture. [...]
[...] Rabelais continue à décrire son lectorat, au du moins son lectorat idéal. Ces derniers, des « foulz de sejour » sont donc probablement tout comme lui, de bons vivants ou en tous cas décalés. Ensuite Rabelais effectue un parallélisme entre l'intérieur et l'extérieur de l'?uvre. Pour cela, il liste des titres, fictifs, d'?uvres. La présence de ses titres amène par ailleurs une dimension comique puisqu'ils ont soit des connotations scatologiques soit un lien avec la cuisine. Le dernier texte permet aussi à Rabelais de se moquer des autres auteurs de son époque qui écrivent des commentaires sur tout et n'importe quoi. [...]
[...] Dans lequel Rabelais indique au lecteur comment il faut lire son ?uvre. De la page de titre au texte, Rabelais adopte le masque d'un narrateur qui est son double comique, un alchimiste, Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). De cette façon, il prend une certaine distance amusée avec son récit. C'est aussi une manière de s'effacer comme auteur, ce qui a pour effet de réinscrire dans le folklore, dans la légende, ses Chroniques (l'ensemble romanesque, du Pantagruel au Cinquième livre). [...]
[...] Gargantua, prologue - Rabelais (1534) - Comment le lecteur doit-il lire cette ?uvre ? François Rabelais, aussi connu sous le pseudonyme Alcofribas Nasier, est un écrivain et humaniste français de la Renaissance. Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et libre-penseur, médecin et moine et ayant l'image d'un bon vivant, les différents traits de sa personnalité semblent souvent contradictoires. Ses ?uvres majeures tiennent à la fois de la chronique, du conte, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie mais préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique. [...]
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