Rabelais, Gargantua, guerre Picrocholine, HLP Humanités Littérature Philosophie, humanisme, parodie, satire, Religion
Gargantua est le 2e roman de François Rabelais, paru sous le nom fictif d'Alcofribas Nasier, anagramme de l'auteur. Il est publié en 1534.
Nous étudierons un extrait du chapitre 27 dans lequel l'armée de Picrochole attaque la ville et l'abbaye de Seuilly, sur le territoire de Grandgousier. Le moine Frère Jean des Entommeures décide alors de se jeter dans la mêlée et de défendre son abbaye.
[...] Gargantua, chapitre 27, Guerre Picrocholine - François Rabelais (1534) - Que cherche à dénoncer le narrateur dans cet épisode à tonalité parodique ? Introduction Gargantua est le 2e roman de François Rabelais, paru sous le nom fictif d'Alcofribas Nasier, anagramme de l'auteur. Il est publié en 1534. Les humanistes comme Rab placent l'Homme au centre de l'univers, et s'intéressent à toutes les formes de savoir, en passant par la redécouverte de la littérature de l'antiquité. Rabelais est un bon ex de cette soif de savoir : il est clerc tout au long de sa vie, étudie le droit, les langues anciennes et enfin la médecine tout en restant prêtre. [...]
[...] Cela rend le combat totalement burlesque. Conclusion Ainsi, cet extrait divertit le lecteur avec une scène de combat étourdissante. Il fait la parodie de l'épopée et des combats épiques et en amplifiant l'épique avec une dimension fortement comique. En effet, son héros et ambivalent, parfait exceptionnel parfois ridicule, et le combat est unilatéral. Ce passage est au service de la satire de la guerre, notamment des guerres saintes et de la vie monacale, tous les autres moines sont restés enfermés à prier sans réagir. [...]
[...] Le CL des vendanges, « vendangeaient, raisin, vignes » suggère qu'ils sont uniquement là pour voler du raisin, et qu'ils ne sont pas de réels combattants. Frère Jean s'élance sur des guerriers entrain de vendanger. Les ennemis sont décrits à leur désavantage, et FRJ se livre à un véritable carnage unilatéral sans y penser à deux fois dans un 2eme mvmt. Carnage des héros L'accumulation des verbes de combat au passé simple « S'élança, cogna, renversa » suggèrent que FRJ réussi tout ce qu'il entreprend. Les expressions « Par surprise, à la vieille escrime » révèlent son talent, son intelligence et sa ruse. [...]
[...] Frère Jean change de costume et de personnage pour combattre, comme un comédien de théâtre. Son entrée en scène est rendue comique par la précision « en chemise, son froc en écharpe », cad dans une tenue inadaptée, sans armure. Frère Jean apparaît comme un héros hors norme, intrépide et courageux. Comme le rappelle Rabelais dans le Prologue, « l'habit ne fait pas le moine ». Frère Jean devient un guerrier héroïque, sujet de plusieurs verbes d'action : « s'empara, sortit, s'élança » (l. 1-4). [...]
[...] De plus, les guerriers de Picrochole n'opposent aucune résistance au FRJ, ce qui rend la bataille presque trop facile. Le texte propose donc une parodie du combat épique et de son héros. Ainsi, le moine se transforme en chevalier et repousse à lui tout seul une armée entière, de manière impitoyable et comique par son excès dans le troisième et dernier mouvement. Un moine impitoyable La description du combat se poursuit, aux lignes 18 à 20, par une accumulation de subordonnées de condition évoquant différentes situations. [...]
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