Gargantua, Chapitre 25, François Rabelais, Comment un moine de Seuillé sauva l'enclos de l'abbaye du saccage des ennemis, Royaume de Grandgousier, Frère Jean, éducation humaniste
Suite à l'éducation qu'il reçoit, Gargantua devient un modèle. Cette éducation humaniste fait de lui un bon futur souverain pour succéder à son père. Durant son éducation à Paris Gargantua reçoit une lettre de son père qui l'invite à revenir auprès de lui, car les hommes de Piccrochole viennent mettre à sac le Royaume de Grandgousier.
Ce passage a un intérêt tout particulier dans l'œuvre. Il nous présente un nouveau personnage, Frère Jean, qui va être important pour le reste de l'histoire. Ce personnage ici sert à « tuer tout le monde » et à nous faire rire. C'est un personnage excessif et comique qui vient compenser le fait que Gargantua soit devenu sérieux et qu'il incarne la mesure suite à l'éducation humaniste.
[...] Ensuite, c'est un héros qui se démarque des autres moines, car il ne connaît pas la peur et ne craint pas la mort. Si j'y mourrai, ne serais- je pas saint moi aussi ? Mais je n'y mourrai pas, car c'est moi qui vais puer les autres. Sur ces paroles, il ôta sa grande robe et se saisit du bâton de la croix, qui était en cœur de sorbier Cela illustre bien le sacrifice du héros, la certitude de la victoire. [...]
[...] On remarque une accumulation de qualités propres aux héros d'épopées. On constate aussi une accumulation de termes qui ne sont des qualités que pour un moine. Ce type de passage est rare au XVIe siècle. Frère Jean ne se laisse pas aller à la gourmandise, contrairement à la caricature des moines de l'époque. beau et bel illustrent au premier abord ses qualités. Mais ici ce sont des antiphrases (ironiques), car le fait de dire ses prières vites n'est en rien une qualité pour un moine. [...]
[...] Gargantua, Chapitre 25 François Rabelais : Comment un moine de Seuillé sauva l'enclos de l'abbaye du saccage des ennemis Suite à l'éducation qu'il reçoit, Gargantua devient un modèle. Cette éducation humaniste fait de lui un bon futur souverain pour succéder à son père. Durant son éducation à Paris Gargantua reçoit une lettre de son père qui l'invite à revenir auprès de lui, car les hommes de Piccrochole viennent mettre à sac le Royaume de Grandgousier. Ce passage a un intérêt tout particulier dans l'œuvre. [...]
[...] Écoutez, vous autres, Messires : qui aime le vin, corps de Dieu, me suive ! Car, j'ose le dire, que le feu saint Antoine me brûle s'ils touchent un godet, ceux qui n'auront pas secouru la vigne ! Ici, il persuader (avec les sentiments). Frère Jean joue avec les superstitions des moines et surtout avec leur peur d'être privé du vin. Écoutez est un impératif d'apostrophe. Le discours argumentatif est ambigu (à l'image du personnage), car il y a la logique des arguments contestables et il joue plus sur la peur que sur la raison pour faire adhérer les moines à son point de vue. [...]
[...] Au niveau de l'intrigue, on a l'apparition d'un nouveau personnage. Ce personnage vient rééquilibrer le sérieux du personnage de Gargantua qu'il acquît pendant ses études, car Frère Jean est excessif et comique. Il s'agit ici d'un moine ambigu, on peut donc se demander si c'est un modèle. C'en est un, certes, car il est ancré dans l'action, mais il est ivrogne. Il apparaît plus comme un bon compagnon de guerre et de vie pour Gargantua que comme un bon moine. [...]
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