Gargantua, Rabelais, roman, humanisme, satire, éducation, comique, religion, Grand oral
François Rabelais, aussi connu sous le pseudonyme Alcofribas Nasier, est un écrivain humaniste français de la Renaissance. Ecclésiastique et anticlérical, chrétien et libre-penseur, médecin, moine et bon vivant, les différents traits de sa personnalité semblent souvent contradictoires. Ses oeuvres majeures tiennent à la fois de la chronique, du conte, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique. C'est pour cela que ses livres sont considérés comme étant l'une des premières formes du roman moderne. L'oeuvre principale de Rabelais est une pentalogie dont le premier tome paraît deux ans après le second. En effet, l'écrivain va d'abord publier "Pantagruel", qui conte l'histoire du fils d'un géant, Gargantua. Le succès de cette histoire va mener à la publication de l'histoire du père. Gargantua paraît en 1534 et raconte donc l'histoire du père de Pantagruel, un géant né par l'oreille de sa mère ayant mangé trop de tripes.
[...] On peut observer un parallélisme entre ces deux constructions : « l'état du ciel », étudié avant que Gargantua ne réfléchisse à « l'état humain ». À la Renaissance, l'homme et son corps sont considérés comme un monde en soi, un microcosme, par analogie avec le macrocosme de l'univers. L'éducation dispensée par Ponocrates joue de ces changements d'échelle et englobe ces deux dimensions : le monde et l'homme. [Mouvement Enfin, dernière leçon théorique de la journée, on fait la lecture à Gargantua. [...]
[...] Une fois l'activité stoppée, les soins du corps effectués, une promenade pleine de belles paroles permet d'attendre le repas. L'appétit est personnifié, ce qui humanise Gargantua mais agit aussi comme un précepteur interne, qui indique quand et comment manger. Le repas est pris à table, ce qui est une règle d'hygiène et une marque de civilité. [Conclusion] Pour conclure, tout au long de l'extrait, l'éducation que suit Gargantua porte les valeurs humanistes de Rabelais, en grande opposition avec l'éducation médiévale des chapitres précédents. Il s'agit de susciter par l'échange constant entre le maître et l'élève le désir d'apprendre. [...]
[...] Rabelais prône une pédagogie axée sur le dynamisme. La théorie ne l'emporte pas sur la pratique, bien au contraire, la pratique prime sur la théorie. De plus, il s'agit ici d'un apprentissage et non d'un enseignement ; l'apprentissage place l'élève au c?ur de son éducation. Rabelais appuie, voir se moque, aussi du manque d'hygiène de son époque. [...]
[...] son ancienne éducation qui se voulait efficace sur la durée, devient ici condensée. [ Lecture] Problématique : En quoi la nouvelle éducation de gargantua est-elle à l'image de l'éducation humaniste que Rabelais imagine ? - Composition : Ce texte peut se décomposer en 3 mouvements. Le premier mouvement est un éveil matinal, sous le signe de la relation à Dieu, mais aussi de la réhabilitation du corps, le second une leçon d'astronomie? à ciel ouvert, puis un temps d'apprentissage pendant l'habillage, où prime l'expérience. [...]
[...] La première à laquelle il se livre pendant qu'on le lave est d'écouter un lecteur grec, Anagnostes, lire la bible. L'instruction religieuse amène à une purification du corps et de l'esprit, c'est un travail sur l'âme. La bible lui est donc lue en grec, langue d'origine de la plupart de ses textes. Ils ne sont donc pas commentés par les traducteurs et donnent une certaine liberté d'interprétation de l'écriture sacré. De plus cette lecture est faite « hautement et clairement » ce qui, d'une part valorise la lecture, et d'autre part fait voir que la compréhension du texte est importante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture