Gargantua, chapitre 23 - François Rabelais (1534) - En quoi l'éducation du géant Gargantua se présente-t-elle comme un manifeste de la pensée humaniste ?

Thèmes abordés

Gargantua, chapitre 23, François Rabelais, éducation, pensée humaine, formation de l'esprit, hygiène spirituelle, humaniste, Pantagruel, enseignement scolastique, Grandgousier, Ponocrates, nouveaux principes pédagogiques, sophisme, pédagogue humaniste, abbaye de Thélème

Résumé du document

Rabelais est un auteur humaniste de la première moitié du XVIe siècle. Il a exercé plusieurs métiers : médecin, moine, avant de devenir écrivain.
Gargantua est son deuxième roman, après Pantagruel, publié en 1534. Il y raconte la naissance et l'éducation d'un géant. Dans ce roman, Rabelais entend provoquer le rire, mais sa verve comique dissimule des vérités plus sérieuses et les géants sont à rapprocher de l'idée de l'homme humaniste.

Extraits

[...] Ouvrage lu avec une prononciation correcte par Anagnostes de manière à ce qu'il soit le plus compréhensible possible. Tâche confiée à Anagnostes, onomastique de ce nom en grec ancien signifie « Le lecteur ». Cette bonne lecture de la bible permet au géant de s'investir pleinement dans la foi. Grâce l'écoute des textes sacrés, Gargantua retrouve une foi sincère comme en témoigne l'énumération « se consacrait à révérer, adorer, prier et supplier le bon Dieu ». Hyperbole « la majesté et les jugements merveilleux » : lien entre l'humanisme et la religion Adverbe « Puis » marque le passage à une nouvelle étape. [...]

[...] [Transition : La formation de Gargantua ne serait cependant pas complète sans un entraînement physique]. 3[ème] mouvement « Puis » marque une ultime étape temps long (C.C de temps « trois bonnes heures »). « Cela fait » : changement, nouvelle étape dans le programme du géant mais l'exercice intellectuel n'est pas abandonné pour autant Enumération des jeux « à la balle, à la paume, à la pile, en triangle » activités ludiques qui s'offrent aux étudiants. Adverbe « élégamment » insiste sur le raffinement de cet entraînement. [...]

[...] C.C de manière « par émulation » : fréquentation de personnes savantes qui permettra à Gargantua d'évoluer. Education en rupture avec l'instruction des professeurs sophistes, dont Gargantua reçut les leçons. Conséquences positives de cette éducation humaniste associant le corps et l'esprit « se développèrent en lui l'esprit » le « désir d'étudier autrement » « tout en se mettant en valeur ». Proposition subordonnée corrélative de conséquence « Un tel rythme que Gargantua ne perdait pas une seule heure de la journée » avec adjectif « tel », négatif « ne perdait pas » + hyperbole « tout son temps » et imparfait qui a une valeur d'habitude emploi du temps de Gargantua chargé, toutes ses heures sont consacrées à des activités variées. [...]

[...] Proposition subordonnée circonstancielle de temps « lorsque » il n'y a pas de durée donnée quant à l'exercice physique à effectuer, ce qui compte est la qualité de l'effort fourni Conclusion Ainsi, l'éducation du géant se présente comme un manifeste de la pensée humaniste. La méthode d'éducation utilisée par Ponocrates, pédagogue humaniste et porte-parole de Rabelais, se compose à la fois d'un enseignement spirituel, d'activités intellectuelles et d'exercices physiques. Loin de sa passivité de jadis, Gargantua prend désormais une part active à son apprentissage. [...]

[...] Gargantua, chapitre 23 - François Rabelais (1534) - En quoi l'éducation du géant Gargantua se présente-t-elle comme un manifeste de la pensée humaniste ? Introduction Rabelais est un auteur humaniste de la première moitié du XVIe siècle. Il a exercé plusieurs métiers : médecin, moine, avant de devenir écrivain. Gargantua est son deuxième roman, après Pantagruel, publié en 1534. Il y raconte la naissance et l'éducation d'un géant. Dans ce roman, Rabelais entend provoquer le rire, mais sa verve comique dissimule des vérités plus sérieuses et les géants sont à rapprocher de l'idée de l'homme humaniste. [...]