Frankenstein, Mary Shelley, cauchemar, créature artificielle, créateur, rejet
L'orage : une mise en scène de l'entrée de la créature, avec de multiples figures hyperboliques dans ce déchainement de la nature : « plus intense » (l.3) ; « une force terrible » (l.4) ; « immense » (l.7) ; « absolue » (l.9) ou encore « la plus grande » (l.13).
Ce qui nous révèle une certaine théâtralité appuyée par: « (l'idée m'en fit frémir) » (l.33) qui se présente comme une didascalie.
Est-ce qu'en poursuivant sa marche (l.1), Frankenstein ne poursuivrait-il pas sa créature, comme l'évoque la triple répétition de ce mot : « poursuivre » (l.43) ; « poursuivre » (l.74) et « poursuite » (l.87) ? Ce qui serait alors une manière de montrer que fatalement c'est la créature qu'il va poursuivre tout au long de sa vie/ du roman. Une fatalité qui se lit aussi comme une malédiction lorsqu'il la présente « contraint[e] de détruire tout ce qui m'était cher» (l.69).
[...] » (l.7) ; avec une créature monstrueuse. Un monde qui contient encore cette exagération très caractéristique. Dès que le jour revient, Frankenstein veut raconter ce conte invraisemblable, jusqu'à ce qu'il réalise que personne ne va le croire, comme-ci la réalité du monstre était mise en doute par l'humanité entière. Et on est en droit de se demander si lui-même n'est pas dans une face de délire comme tout le monde pourrait le croire, et que ce délire un rêve ? [...]
[...] Frankenstein parle d'elle comme étant « doué de la volonté et de la puissance de réaliser des projets horribles » (l.66), ce qui lui fait perdre d'autant plus toute humanité. Et cette créature ne peut habiter que des lieux hostiles à l'homme : « une montagne inaccessible » (l.77). Rejetée par les hommes A chaque fois que l'humanité est évoquée c'est pour y opposer la créature : « plus hideux que n'en connait l'humanité » (l.30) ; « Nulle créature ayant la forme humaine n'aurait pu détruire cet admirable enfant. [...]
[...] La renaissance de la créature Une lumière dans la nuit : une renaissance de la créature, la lumière, l'étincelle de vie dans le corps mort, obscure. La mort de William, la mort d'un être permet la renaissance de la créature. C'est juste après qu'il parle de la mort de William que la créature apparait. D'ailleurs Frankenstein revit les moments de la création de cet être : « je me remémorais les évènements que j'avais jusque-là tenté d'oublier : toutes les étapes de mes efforts vers cette création ; l'apparition de l'œuvre de mes mains, vivante à mon chevet ; puis son départ. » (l.50/54). [...]
[...] FRANKENSTEIN de Mary Shelley Chapitre VII – commentaire PB : Mary Shelley comme Frankenstein écrit/ construit une créature monstrueuse, qui oscille entre cauchemar et réalité. L'écriture d'un cauchemar L'entrée en scène L'orage : une mise en scène de l'entrée de la créature, avec de multiples figures hyperboliques dans ce déchainement de la nature : « plus intense » (l.3) ; « une force terrible » (l.4) ; « immense » (l.7) ; « absolue » (l.9) ou encore « la plus grande » (l.13). [...]
[...] Mais s'il porte la lumière c'est aussi l'image de Prométhée qui revient// comme le titre l'indique : Frankenstein ou le Prométhée moderne. Or si l'on étudie ce mythe de Prométhée, cela nous permet alors de voir Frankenstein comme ce dieu prométhéen qui donne le feu// la vie aux hommes. L'image de l'homme serait paradoxalement celle de la créature pourtant évincé du paysage de l'humanité. La créature devient mauvaise lorsqu'elle est chassée de la société, et c'est la nature qui semble la recueillir. Paradoxe là encore entre l'artificialité de la créature et son adéquation à la nature. [...]
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