Dès 1855, Baudelaire avait rédigé des « proses poétiques » qu'il songera à regrouper dans ses dernières années en un recueil qui serait le « pendant » des poèmes en vers des Fleurs du Mal. Recueil qu'il laissera inachevé mais dont il confie dans sa Correspondance, « Je suis assez content de mon Spleen. En somme, c'est encore Les Fleurs du Mal, mais avec beaucoup plus de liberté, et de détail et de raillerie ».
A propos du double titre (Baudelaire meurt en août 1867 sans laisser d'indication décisive) il est certain que le Spleen de Paris souligne la filiation, la correspondance entre les deux oeuvres (notamment par rapport aux deux sections « Spleen et Idéal » et « Tableaux Parisiens ») tandis que Petits poèmes en prose met l'accent sur la nouveauté formelle de l'oeuvre (...)
[...] Ayez pitié de ma tristesse et de mon délire! exclu de la société, paria. Sensibilité exacerbé et sa position de marginal (voir discours direct). Décrit à travers son habit, sa fonction et sa posture. Il est accablé mais malgré tout il lève les yeux vers la Vénus héroïque. attraction vers le bas. Le roi lui-même accablé par le remord et l'ennui. le fait de lever les yeux vers le ciel est donc un acte héroïque. [...]
[...] Citations : Vénus : colossale Vénus déesse l'immortelle Beauté piédestal hauteur idéal à atteindre. Le fou au pied d'une colossal Vénus tout ramassé contre le piédestal lève les yeux pleins de larmes vers l'immortelle déesse bien inférieur à cela au plus imparfait des animaux bas dégradation humanité. Cette symbolique spatiale est prolongée par une symbolique textuelle : * structure : - la 1ère partie du texte : Vénus, il s'agit d'une célébration de sa beauté extase collective sous la domination de l'Amour - la 2ème partie est consacrée au fou c'est un tableau pathétique, on est ici dans le singulier (un seul et du fait de sa marginalité). [...]
[...] Sa chimère est la fonction de fou. Sa fonction + sa sensibilité = handicap. Il est exclu de la jouissance de la fête et est ignoré par la déesse. VENUS : Figure de l'insensibilité et de l'arrogance : implacable Vénus yeux de marbre (pétrification est la traduction plastique de cette impassibilité). La perfection a un prix : son insensibilité. Vénus est non décrite, elle est seulement nommée. Les périphrases ne sont pas du tout riche immortelle déesse économie de détails : déesse Vénus II- Le vaste parc (espace anecdotique de la rencontre entre le Fou et la Vénus) fonctionne comme métonymie du cosmos / univers où le poète, perpétuel marginal (exclu de cette communion universelle) tente d'atteindre le Beau. [...]
[...] les fait monter vers l'astre Les principes de chaleur, de lumière, d'énergie sont également liés à l'élan amoureux. On note également dans cette description métaphorique, une transfiguration propre à l'inspiration poétique (voir théorie des correspondances chez Baudelaire : parfums, couleurs, matières se répondent) les catégories se brouillent, fusionnent dans cet élan collectif vers l'Idéal par l'énergie de leurs couleurs et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre comme des fumées On note également la présence des quatre éléments : eau air terre feu FUSION-AMOUR thèmes superposés) sérénité azur parc chaleur eaux endormies qui favorisent l'élargissement et nous dit quelle est la mission du poète : déchiffre l'Invisible du monde : Ce mouvement ascendant (communion) qui arrache le terrestre à l'ordinaire pour l'élever à l'admirable (au sublime) correspond au regard implorant que lève le fou vers la Déesse, pour connaître lui aussi l'Amour, l'Elévation, la fusion. [...]
[...] caractéristique Recueil placé sous la dualité, l'ambiguïté, la complémentarité et la réversibilité des pôles Spleen et Idéal (dualité dont la femme est souvent l'incarnation accomplie le soleil noir tour à tour idole, inspiratrice d'Idéal, être maléfique et monstrueux qui entraîne le poète dans la mort.). Introduction Ciblée : Baudelaire met en scène dans ce poème deux figures antagonistes et allégoriques (comme le signale le titre avec la majuscule), ce qui place d'ambler ce poème sous le signe de la parabole. Sur le plan symbolique, la Vénus qui appartient à la mythologie grecque incarne évidemment la beauté et est inspiratrice de l'amour et une plastique parfaite. Elle est associée dans la mythologie baudelairienne : elle est assimilée à la notion d'Idéal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture