« L'Ecureuil », extrait des « Ballades françaises » a été écrit par Paul Fort, poète du courant symboliste, en 1917 c'est-à-dire pendant la première guerre mondiale.
Dans un dialogue imaginaire, le poète interroge l'écureuil sur ce qu'il pense des hommes à partir de ce qu'il voit :
- La nature transformée en champ de bataille.
- Le monde en guerre (...)
[...] En effet par la première personne du pluriel notre/nous/nos le poète se fait le porte parole de l'humanité, des «Hommes (qui) sont des fous (l.3, «Des hommes qui se battent (l.16), des soldats qui s'interrogent sur le sens de la guerre ou plutôt son absurdité et sont pressés de savoir quand elle finira, d'avoir des réponses à leur angoisse. C'est pourquoi les interpellations de l'écureuil sont une succession de questions Que penses-tu ? d'abord puis, comme une prière, une supplique Que vois-tu ? [...]
[...] L'ECUREUIL Introduction a)Présentation du texte L'Ecureuil extrait des Ballades françaises a été écrit par Paul Fort, poète du courant symboliste, en 1917 c'est-à-dire pendant la première guerre mondiale. Dans un dialogue imaginaire, le poète interroge l'écureuil sur ce qu'il pense des hommes à partir de ce qu'il voit : La nature transformée en champ de bataille. Le monde en guerre. problématique Pourquoi le poète interroge-t-il l'écureuil ? Quelle est la fonction de l'animal dans le poème ? [...]
[...] Le texte est donc, en fait un ensemble de six strophes, de quatrains plus exactement, composés de 3 alexandrins pour la question et d'un pour la réponse. Les rimes finales, embrassées dans le premier quatrain sont ensuite croisées dans les suivants. Ce déguisement des strophes peut exprimer le bouleversement intérieur du poète désemparé par un monde en ruines. La situation d'énonciation et ses indices. Peut-être, lui-même, mobilisé, au front a-t-il aperçu un écureuil, un jour dans un arbre, au-dessus des combats et l'a-t-il envié. [...]
[...] II) Le portrait de l'écureuil : Un épicurien amoureux de la vie. Face au nous des hommes, l'écureuil, est seul et libre comme l'indique le pronom de la deuxième personne du singulier tu Tout d'abord, il incarne la beauté de la nature d'une manière emblématique car les métaphores qui le décrivent le magnifient au-delà de la nature et de la vie elles-mêmes : doré trésor ornement de la vie fleur de la nature De plus, les champs lexicaux qui servent à le décrire sont ceux de l'agilité : vivacité, juché, voltigeant, à l'air, cursif, vifs et de l'insouciance ainsi que de la jouissance par ses sens bavard, cul à l'air, ébouriffant, gloussant, un fin rire, humant la sève d'or la pomme entre tes pattes Son amour de la vie et son rapport à la nature font de lui un épicurien c'est-à-dire un homme qui trouve le bonheur dans la jouissance de l'instant présent. [...]
[...] Le poète interroge l'Ecureuil qui répond. A la place du tiret, les prises de parole du poète sont mises en évidence par une anaphore qui interpelle directement et régulièrement, toutes les trois lignes, l'« Ecureuil Cependant, à la lecture, le rythme des questions provoqué par l'emploi de la virgule, toutes les six ou douze syllabes, à la manière des pauses en poésie, et les rimes internes, suggèrent des vers. Par exemple : écureuil de l'été vivacité humanité gaîté Une lecture attentive permet ainsi de reconstituer les alexandrins et les rimes. [...]
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