Du latin « fabula », la fable est un récit qui vise à transmettre une leçon, une morale, un précepte. Cette forme littéraire mêle donc divertissement et enseignement.
Le poète, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine (1621-1695) est surtout connu pour ses fables à l'aspect didactique et philosophique (...)
[...] Elle vient aussi du fait que la fable opère comme un jeu qui fait appel à l'imagination et au plaisir. On y trouve ainsi le champ lexical qui correspond à cette idée : amuser plaisir extrême enfant Elle permet de faire réfléchir en s'amusant, même s'il s'agit d'un public adulte. Le fabuliste montre ainsi que les hommes peuvent être éveillés, voire réveillés en opérant une rupture avec leur réalité. C'est d'ailleurs une technique que l'on retrouve dans l'utopie ou le conte philosophique. Le divertissement et le plaisir rendent l'apprentissage plus fluide. [...]
[...] qui donnent de la force aux apostrophes. - l'utilisation de l'ironie permet de renforcer les traits d'humour et la critique en dénonçant l'attitude populaire. - la brièveté des vers donne une nervosité au texte, permettant une critique incisive et qui frappe au bon endroit. Par cette fable donc, Jean de La Fontaine révèle les techniques de la fable tout en transmettant une critique forte condamnant l'absurdité puérile des hommes. Ici, le côté enfantin n'est pas mis en avant, mais la puérilité est dénoncée à travers le champ lexical qui décrit les hommes : vain et léger tête frivoles Cela n'est pas anodin puisque la violence n'est pas loin dans le texte danger violentes On peut s'interroger sur le lien établi entre légèreté des mœurs et de la pensée et irruption de la violence. [...]
[...] On ne l'écoutait pas. L'orateur recourut A ces figures violentes Qui savent exciter les âmes les plus lentes: Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put. Le vent emporta tout, personne ne s'émut; Il a beau, tel un démagogue classique, recourir à la peur et à la menace la violence ne parvient plus à captiver son auditoire. C'est l'utilisation d'une histoire qui permet de renverser la situation. B. Une fable dans la fable C'est donc la mise en abîme qui vient sauver son intervention. [...]
[...] Jean de La Fontaine Le Pouvoir des Fables (Livre VIII, Introduction Du latin fabula la fable est un récit qui vise à transmettre une leçon, une morale, un précepte. Cette forme littéraire mêle donc divertissement et enseignement. Le poète, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine (1621-1695) est surtout connu pour ses fables à l'aspect didactique et philosophique. Dans celle que nous allons étudier, Le Pouvoir des Fables il parvient à intégrer deux fables dans une, afin de mieux dénoncer la légèreté parfois inconsciente des êtres humains. [...]
[...] comme on le demanderait avec une fausse naïveté à un jeune élève. En fait, le peuple, le public et les lecteurs apparaissent dans la fable comme un enfant qui ne serait pas touché si le discours de l'orateur n'était que sérieux. Le fabuliste semble s'amuser de cet esprit puéril. Conclusion Cette fable trouve son originalité dans la mise en abîme opérée ; l'enseignement est ainsi double. D'une part, La Fontaine nous révèle les ficelles de la fable et, d'autre part, il transmet une leçon de morale sur la légèreté humaine. [...]
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