Commentaire de la fable Les deux coqs de La Fontaine
Les deux coqs de La Fontaine constitue la XIIème fable du livre VIIème qui fut publié entre 1678 et 1679, et qui porte sur les caprices ou malices de la fortune. La Fontaine est un auteur du XVIIème, siècle rattaché au mouvement littéraire « classique » correspondant principalement au règne de Louis XIV on compte parmi les auteurs connus de cet période Molière, Boileau ou encore Mme de Lafayette.
[...] La Fortune renvoie au fatal retour vers 24, au Sort vers 31, celui-ci est parfois bien étrange. La fable montre que les excès de l'orgueil Tous vainqueur insolent, Tout cet orgueil périt sous l'ongle du vautour nous conduisent souvent à notre perte. Elle dénonce non seulement l'excès d'orgueil, mais aussi le manque de prudence, la trop grande impétuosité à crier victoire. La diérèse dé/fi/ons met l'accent sur l'importance d'être prudent défions-nous du sort, et prenons garde à nous/ Après le gain d'une bataille On a pu voir que la fable s'organisait comme un récit qui servait à la fois d'exemple et d'argument à la thèse avancée dans la morale, l'orgueil et le manque de prudence nous conduisent toujours à notre perte. [...]
[...] Les péripéties du vers 6 à 23 marque le changement fréquent de position entre les deux coqs où le vainqueur devient le vaincu et vice versa. Notons l'énumération vers 16 à 18 qui montre la préparation progressive du vaincu à la vengeance par la gradation amenée par les verbes d'actions : aiguisait [...]
[...] L'amour que porte le coq envers la poule ou Pâris envers Hélène, la guerre la bataille entre ces deux coqs ou encore la bataille entre les Grecs et les Troyens. Mais aussi en faisant référence directement à la guerre de Troie Amour, tu perdis Troie amour est personnifié par toi, tu perdis Troie, notons l'apostrophe de ce même mot qui est alors mis en valeur en début de phrase, en comparant la poule a la belle Hélène, en faisant allusion au Xanthe, fleuve présent dans l'Iliade d'Homère, ou au sang des Dieux qui se battirent et prirent part a cette querelle, puisque Athéna, déesse de la guerre soutient les Grecs et Apollon, dieu du soleil soutient les Troyens. [...]
[...] Le fabuliste souligne implicitement que la vengeance ne sert a rien, le sort finit toujours par se charger de régler les excès humains. C'est grâce à la morale qui se situe juste après la situation finale et qui clôt le genre de l'apologue vers 29 à 32 que La Fontaine délivre son message, morale d'autant plus importante grâce au changement énonciatif, le fabuliste s'introduit dans son récit Défions nous du sort, et prenons garde à nous comme si son conseil n'était pas que destiné aux autres mais à lui aussi. [...]
[...] vers 10, l'auteur saute une étape en ne décrivant pas cette bataille et la retraite du vaincu. La fontaine utilise aussi des enjambements permettant d'accélérer le rythme du récit, Il voyait tous les jours/ Cet objet rallumer sa haine et son courage ce rejet permet de passer d'un vers a l'autre sans utiliser de ponctuation, notons aussi le rejet vers 26-27 s'en revint faire le coquet/ Je laisse à penser quel caquet Ainsi l'utilisation de l'octosyllabe pour parler d'héroïsme, rappelle le registre burlesque, qui a pour vocation de traiter de sujets familiers : l'histoire de deux coqs en comparant cette dispute triviale à celle de l'épopée racontée dans l'Iliade, où Hélène est rapprochée de la poule convoitée. [...]
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