Folie, Virginia Woolf, guerre, Leonard Woolf, Ceylan, empire colonial, politique coloniale anglais, The Village in the Jungle
Leonard Woolf, romancier, comme sa future épouse Virginia, avait commencé de travailler à son propre roman, qui parlait de Ceylan : The Village in the Jungle. Dans le même temps, il livrait une bataille intérieure concernant sa position dans l'empire colonial. Il aimait beaucoup Ceylan, mais ses sentiments à l'égard de la politique coloniale anglaise étaient pour le moins partagés.
[...] Bref, ce fut une année difficile pour Leonard. La maladie de Virginia dura pratiquement un an. Leur monde, comme celui de tout un chacun en Angleterre et en Europe, allait bientôt basculer dans la Première Guerre mondiale. La société aussi allait mal. 2015. [...]
[...] Les Woolf avaient une maison de campagne dans le Sussex à cette époque, déjà du côté de Lewes. La maison s'appelait Asham et Virginia s'y retirait dès qu'elle avait une montée d'anxiété ou de folie. Alors que la date de la sortie de The Voyage Out approchait, Virginia se révéla de plus en plus malade. Son médecin lui enjoignit de retourner dans la maison de repos de Twickenham puis de prendre des vacances. Malgré les réticences de l'écrivaine quant à la maison de repose de Twickenham, le médecin insista pour qu'elle y fît un séjour. [...]
[...] Ils se marièrent le 10 août. Du fait des abus sexuels de son demi-frère et de sa condition mentale délicate, Woolf était physiquement dans l'incapacité de répondre aux exigences sexuelles des hommes en général. Elle était tout simplement dans l'incompréhension la plus totale face au désir des hommes. Pour autant, Leonard et elle vécurent une relation très proche, même si l'aspect physique de cette relation laissait un peu à désirer. Le mariage offrit à Virginia la structure dont elle avait besoin. [...]
[...] Là, Virginia reprit peu à peu pied avec la vie. De cette maison, ils retournèrent ensuite à Asham. Leonard pensait que le calme de la campagne était meilleur pour Virginia que l'animation de la capitale. Il pensa cela jusqu'à la fin de la vie de Virginia, que Londres n'était pas faite pour elle, que les rencontres, les soirées, la vie mondaine qu'ils y menaient nécessairement favorisaient une certaine agitation mentale qui lui devenait vite fatale. Pourtant, quand on lit le journal de Virginia, on voit que les choses étaient plus complexes. [...]
[...] En novembre 1912, le livre de Leonard, The Village in the Jungle, fut accepté par un éditeur. Leonard comme Virginia souhaitaient vivre de leur seule écriture et espéraient fonder une famille. Mais les médecins déconseillèrent à Virginia d'avoir des enfants du fait de son instabilité mentale. L'un comme l'autre finirent par admettre que ce serait trop dangereux pour eux d'avoir des enfants. Une fois The Village in the Jungle terminé, Leonard s'attaqua à un second livre, intitule The Wise Virgins. En mars 1913, Virginia mettait la touche finale à The Voyage Out (La Traversée des apparences). [...]
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