Les Fleurs du Mal, Spleen, Baudelaire, littérature, poésie, poète
Charles Baudelaire, né à Paris au XIXe, est un poète précurseur du symbolisme, influencé par les mouvements du Romantisme et du Parnasse. Il s'essaie à la traduction, à la critique littéraire et artistique et à l'écriture pour subsister à ses besoins, et publie les Fleurs du Mal en 1857. Son projet initial était de composer un recueil prenant pour thème les sept péchés capitaux, parmi lesquels le pire d'entre eux était l'ennui. Le livre fait scandale et Baudelaire doit supprimer six poèmes de celui-ci pour offense à la morale publique et religieuse. L'édition du recueil que nous connaissons aujourd'hui est partagée en six parties précédées d'un prologue.
[...] Les Fleurs du Mal, « Spleen », LXXVI - Baudelaire (1857) - Comment le poète transforme-t-il son spleen provoqué par un excès de souvenirs en espace poétique ? Intro Charles Baudelaire, né à Paris au XIXè, est un poète précurseur du symbolisme, influencé par les mouvements du Romantisme et du Parnasse. Il s'essaie à la traduction, à la critique littéraire et artistique et à l'écriture pour subsister à ses besoins, et publie les Fleurs du Mal en 1857. Son projet initial était de composer un recueil prenant pour thème les 7 péchés capitaux, parmi lesquels le pire d'entre eux était l'ennui. [...]
[...] Ici le sentiment du spleen s'exprime à travers des images multiples comme le meuble, la pyramide, le cimetière, le boudoir ou encore le sphinx, et l'accumulation de ces images permettent de définir le Spleen, qui est assimilé à l'ennui, le désintérêt pour la vie, la solitude et presque l'aspiration à la mort et qui envahit l'âme du poète. Cependant, la voix du poème parvient à transformer et sublimer cette souffrance en chant. Ce poème m'a beaucoup touché, notamment du fait de ses nombreuses et saisissantes images, mais j'ai préféré le poème « Alchimie de la douleur ». J'ai trouvé que l'Alchimie poétique, bien qu'elle soit inversée, était plus présente, et cela m'a beaucoup plu. [...]
[...] Nous nous demanderons comment le poète transforme son spleen provoqué par un excès de souvenirs en espace poétique. Nous nous appuierons sur les 3 strophes de longueur très inégales qui correspondent aux 3 étapes du poème: Brève évocation d'une vie qui paraît longue(vers Une abondance de souvenirs progressivement funèbre(vers 2 à 14) L'éternel ennui du poète(vers 15 à 24) Brève évocation d'une vie qui paraît longue Le poème s'ouvre sur une phrase déclarative qui constitue à elle seule la 1ère strophe. [...]
[...] Les « billets doux, les lourds cheveux, les romances» évoquent la vie amoureuse, les « vers » la vie artistique et le « procès » la vie sociale. L'adjectif « triste » qui qualifie le cerveau annonce le spleen et la mélancolie du poème. Après ce mélange de souvenirs de moins en moins heureux, le v.6 fait entendre une note encore plus grave: l'enchaînement d'images funèbres « caveau, fosse commune, cimetière » prolonge l'impression de pêle-mêle en y ajoutant le CL de la mort. Le v.8 est précédé d'un tiret, ce qui suggère un dialogue, peut-être du poète avec lui-même. [...]
[...] L'immortalité devient donc source de spleen et l'ennui pétrifie l'âme à travers la métaphore du Sphinx, qui était annoncé par « le désert et le granit » (v.22). Le Sphinx est une (créature mythique ayant la tête d'un humain et le corps d'un lion) Au v.19, le « je » donne place à un « tu » dans l'apostrophe « nature vivante », le poète se parle à lui-même et se décrit comme pétrifié. En revanche, sa voix ne lui est pas enlevée, puisque le Sphinx « chante ». CCL : Ainsi, les souvenirs sont devenus accablants. [...]
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