Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal, Baudelaire, beauté, inspiration du poète, poésie, figure de style, potentiel créateur, émancipation, Paul Valéry
Baudelaire, dans ce poème tiré de son ouvrage Les Fleurs du Mal (1857), fait parler la beauté et la personnifie. Le poème fait partie de la section Spleen et Idéal du recueil. On remarque en effet qu'il oscille entre l'idéal de la beauté et le spleen du poète condamné à celle-ci. L'auteur semble prévenir le poète des dangers de la beauté telle qu'il la voit, en mettant en lumière sa dangerosité et son influence anti-créatrice. Aussi, Baudelaire semble sous-entendre dans ce poème la nécessité de trouver ailleurs que dans cette beauté, la source d'inspiration pour le poète.
[...] Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal, La Beauté - Baudelaire (1857) - Baudelaire s'écarte-t-il de la Beauté, ou au contraire, la suit-il ? Baudelaire, dans ce poème tiré de son ouvrage Les Fleurs du Mal (1857), fait parler la beauté et la personnifie. Le poème fait partie de la section Spleen et Idéal du recueil. On remarque en effet qu'il oscille entre l'idéal de la beauté et le spleen du poète condamné à celle-ci. L'auteur semble prévenir le poète des dangers de la beauté telle qu'il la voit, en mettant en lumière sa dangerosité et son influence anti-créatrice. [...]
[...] « Chacun » et « poète » à l'intérieur de ce qui caractérise la beauté, avec l'amour qu'elle inspire à celui-ci, se rencontrent. Cette forme pourrait montrer l'enfermement du poète dans le tombeau de cette beauté. En effet, plusieurs éléments nous renvoient au tombeau à travers les adjectifs « éternels », « muets » et le nom « pierre ». Les mots « matière » et « pierre » étant d'ailleurs situés aux extrémités du premier et du quatrième vers. [...]
[...] On peut se demander si dans ce sonnet, le poète, qui fait le portrait de la beauté, se détache de celle-ci ou, au contraire, ne s'écarte pas de la beauté, mais la suit. Pour répondre à cette question, on verra tout d'abord que la beauté est décrite comme une déesse supérieure et dangereuse, puis comment Baudelaire semble prévenir le poète face à son influence anti-créatrice. Enfin, nous verrons comment l'auteur incite les poètes à s'émanciper de celle-ci. La Beauté est supérieure Tout d'abord, la beauté est décrite comme une déesse immortelle, inaccessible et dangereuse. [...]
[...] Tout d'abord, la beauté visée est vue par Baudelaire comme celle de la régularité. En effet, elle associe les images « neige » et « cygne » par leur blancheur commune, elle « hait » le déplacement des « lignes ». Celle-ci s'exprime même en parallélisme à travers le dernier vers : « Jamais je ne pleure et jamais je ne ris ». L'idée du déplacement des « lignes » pourrait être vue comme une remise en question de la forme en poésie. [...]
[...] Tout comme l'association autour de la blancheur, l'auteur émancipant ainsi le poète, lecteur de la tradition. Aussi les attitudes de cette beauté sont comparées à l'ordre des « monuments » de la même manière, Baudelaire invite peut-être le poète à s'éloigner du sentier battu académique de la beauté comme « monument » du passé, respecté scrupuleusement et à cette idée d'ordre catégorique de beauté. Enfin, dans le dernier tercet, les « purs miroirs » de la beauté semblent pointer du doigt les poètes amoureux de leur vision idéale, biaisée, qui rend les choses plus belles, les invitant encore une fois à s'extirper de ce point de vue pour considérer la poésie, en prenant en compte toutes choses comme ayant un potentiel créateur libéré. [...]
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