Les Fleurs du Mal, Le Vampire, poème XXXII, recueil poétique, Charles Baudelaire, Spleen et Idéal, muses, portraits
Les premières phrases d'un des projets de préface pour Les Fleurs du Mal résument toute l'incompréhension qui entoura la sortie du recueil des Fleurs du Mal : « S'il y a quelque gloire à n'être pas compris, ou à ne l'être que très peu, je peux dire sans vanterie que, par ce petit livre, je l'ai acquise et méritée d'un seul coup. » La vie de Charles Baudelaire (1821-1867) fut jalonnée d'attaques sur son œuvre et sa personne. La première édition des Fleurs du Mal fut publiée à Paris le 21 juin 1857 et donna lieu deux mois plus tard à un procès pour « outrage à la morale religieuse » ainsi qu'à « la morale publique et aux bonnes mœurs ».
[...] La vie de Charles Baudelaire (1821-1867) fut jalonnée d'attaques sur son œuvre et sa personne. La première édition des Fleurs du Mal fut publiée à Paris le 21 juin 1857 et donna lieu deux mois plus tard à un procès pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du XIXe siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Conclusion Peu d'artistes ont, autant que Baudelaire, souligné la diversité de la femme et l'ont peinte avec autant de précision. Belles passantes, mendiantes touchantes, négresses fascinantes et courtisanes avilies ont imprégné sa vie et sa poésie et rythment même l'une et l'autre. Dans le monde baudelairien, la femme apparaît à la fois comme un être divin et une créature du diable/ La femme, sous ses multiples visages, procède dans l'œuvre de Baudelaire d'une constante opposition oscillant entre deux pôles qui s'excluent tout en s'alimentant l'un l'autre. [...]
[...] L'influence néfaste de la femme La femme ? Une hérétique débauchée Les trois premières strophes s'adressent directement à la femme, que le poète tutoie, pour lui reprocher ses vices. On relève ainsi : - l'anaphore de Toi qui (vers 1 et ; - la mise en doute de son état mental : folle (vers ; - l'anaphore de Comme (vers et 11) qui permet d'assimiler la relation avec la femme à des vices : la prison (Comme le forçat à la chaîne, vers le jeu (Comme au jeu le joueur têtu, vers l'alcool (Comme à la bouteille l'ivrogne, vers 10) et même la mort (Comme aux vermines la charogne). [...]
[...] Il est ainsi lui aussi, mais musicalement, prisonnier du texte. II- Une vision particulièrement sombre de l'amour Le thème de la mort Alors qu'il s'agit d'un poème sur l'amour, Baudelaire fait intervenir le champ lexical antithétique de la mort, livrant ainsi une vision particulièrement sombre du sentiment : vermines (vers charogne (vers 11) et cadavre (vers 24). En outre, il fait explicitement référence à moyens de donner la mort, dont la répétition de certains ne fait que produire un effet d'instance qui la rend plus inéluctable : un coup de couteau (vers le glaive (vers 13 et 17) et le poison (vers 15 et 17). [...]
[...] Par sa structure (c'est le seul avec des rimes embrassées, dont le premier et le dernier vers concernent la femme et entourent ceux du poète) et le thème qu'il aborde (les baisers, sont en effet plus logiques dans l'expression de l'amour), il arrive à mettre en valeur l'échec de l'amour du poète, puisque celui-ci se retournerait contre lui et même la mort ne pourrait le délivrer de l'emprise de la femme aimée. Pourtant seul moyen de recouvrir le repos de son esprit, la mort lui est refusée. Il n'y a donc point d'échappatoire à ce mal qui le ronge. C'est pour cette raison que l'amour est personnifié sous les traits d'un vampire, créature démoniaque et immortelle, aspirant lentement le sang de ses victimes. [...]
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