Les Fleurs du mal, Remords posthumes, Charles Beaudelaire, infidélité de Jeanne Duval, Spleen et idéal, recueil de poèmes, romantisme, symbolisme, sonnet, culpabilité
Écrivain français né en 1821 à Paris et mort en 1867, Charles Baudelaire, poète maudit, connut une gloire posthume avec la publication des Fleurs du mal. Oscillant entre romantisme et symbolisme, ce recueil de poèmes exalte la souffrance aussi bien que la beauté comme en témoigne son titre "oxymorique". Remords posthumes, proposé à notre étude, est un sonnet dans lequel Baudelaire critique l'infidélité de Jeanne Duval, la "belle ténébreuse", en lui exposant la culpabilité qu'elle ressentira lors de sa mort.
On peut donc se demander par quels moyens il veut rendre sa culpabilité réelle, présente et oppressante. Pour ce faire, nous étudierons tout d'abord comment se met en place l'obsession de la mort, puis comment Baudelaire induit un caractère "vivant" à la mort et enfin comment s'exprime la jubilation du poète.
[...] La première idée de la réification de la mort est dans la 1ere strophe : il lui parle de dormir et de vivre dans un manoir après son décès, plaçant la mort comme le compagnon fidèle qu'elle n'a jamais eu. Ensuite, il transforme la mort en son tombeau, l'opprimant et l'étouffant. Dans cette même optique, il montre la mort comme un gardien qui empêchera ton coeur de battre et de vouloir . soit de l'empêcher de vivre et de séduire, . [...]
[...] Tout au long du poème, plusieurs éléments prouvent que Baudelaire et Jeanne Duval se connaissent comme intimes : il lui parle de sa poitrine et de ses flancs. Pourtant, il n'hésite pas à utiliser des termes péjoratifs, comme tes flancs et insiste bien sur la douleur qu'elle ressentira dans sa tombe. Il parle du tombeau comme d'un ami, comme s'il était un être supérieur à qui le sommeil éternel ne fait pas peur, et qui pourrait lui faire regretter ses erreurs pour toujours. [...]
[...] Dans ce poème, Baudelaire met en évidence la peur de la mort et de la situation post mortem de Jeanne Duval en critiquant son infidélité, et donne un côté vivant à la mort qui prononce cette critique. Mais à aucun moment du poème il ne parle de possibilité de se racheter, et de changer l'inévitable, ou de compassion à son égard, comme si tout était déjà gravé dans le marbre, et que cela le laissait indifférent. Il reprend ici un thème utilisé par d'autres auteurs, comme Félix Arvers, dans La femme adultère, qui parle de l'infidélité des femmes. [...]
[...] Remords posthumes, proposé à notre étude, est un sonnet dans lequel Baudelaire critique l'infidélité de Jeanne Duval, la belle ténébreuse en lui exposant la culpabilité qu'elle ressentira lors de sa mort. On peut donc se demander par quels moyens il veut rendre sa culpabilité réelle, présente et oppressante. Pour ce faire, nous étudierons tout d'abord comment se met en place l'obsession de la mort, puis comment Baudelaire induit un caractère vivant à la mort et enfin comment s'exprime la jubilation du poète. [...]
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