Les Fleurs du mal, A une passante 1857, Baudelaire, commentaire de texte, sonnet italien, perte amoureuse, idéalisation de la femme, dimension métatextuelle, création littéraire, projet poétique
Le poème "A une passante" est un sonnet italien au ton élégiaque et dont le thème principal est la perte amoureuse. Le titre évoque à la fois la fugacité et la modernité. La femme y est fétichisée, idéalisée. Mais nous verrons qu'à travers ce poème nous pouvons également lire une dimension métatextuelle : la "passante" pouvant aussi être interprétée comme la création littéraire. En quoi cette rencontre avec une "passante" peut-elle aussi célébrer la création littéraire ?
[...] On constate une note intertextuelle avec le poème « Invitation au voyage », où la femme – et la poésie – sont également une promesse de voyage. Le poème nous rappelle le mythe d'Orphée, qui se retourne pour voir la femme tant aimée aux Enfers et la perd aussitôt. En conclusion, le poème « A une passante » est un faux poème d'amour. Son but est essentiellement de nous montrer une dimension métatextuelle. Le motif de la rencontre amoureuse permet à Baudelaire de célébrer la modernité poétique. [...]
[...] Explication de texte : Baudelaire, « A une passante » (Les Fleurs du mal, 1857) Le poème « A une passante » est un sonnet italien au ton élégiaque et dont le thème principal est la perte amoureuse. Le titre évoque à la fois la fugacité et la modernité. La femme y est fétichisée, idéalisée. Mais nous verrons qu'à travers ce poème nous pouvons également lire une dimension métatextuelle : la « passante » pouvant aussi être interprétée comme la création littéraire. [...]
[...] Ce cadre n'est pas du tout approprié à une rencontre amoureuse et le lecteur peut dès lors penser que Baudelaire cherche à nous parler d'autre chose que de l'amour. Dans chacune des strophes du poème, on retrouve également l'idée de fugacité avec les verbes « passa » (vers « fuis » (dernière strophe) et le vers « Un éclair puis la nuit Fugitive beauté » (troisième strophe). La « jambe de statue » de la passante évoquée dans le premier vers de la deuxième strophe nous fait penser à une œuvre d'art, une statue grecque idéale qui représenterait la beauté pure. [...]
[...] Le début de la troisième strophe « Un éclair » fait référence à la rencontre, puis à la perte. Le mot est donc métaphorique. Le vers « Ne te verrais-je que dans l'éternité ? » sous-entend que l'écrivain ne pourra observer la beauté à sa guise et aussi longtemps qu'il le souhaite que grâce au processus d'écriture. L'art est la fusion d'un élément éternel et d'un élément relatif : la fugacité, la mode. En effet, « Fugitive beauté » rime avec « éternité » : il y a bien là un écho. [...]
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