Les Fleurs du mal, une gravure fantastique, Charles Baudelaire 1857, gravure de Mortimer, poème en alexandrins, rimes suivies, description visuelle, champ lexical de la mort
Ce poème est formé de quatorze alexandrins, il est écrit en rimes suivies et n'est pas divisé en plusieurs parties, en effet tout le poème est en fait une description de la Mort puis de son cheval. Baudelaire s'est inspiré d'une célèbre gravure de Mortimer pour écrire ce poème, c'est pour cela que la description est essentiellement visuelle. Même si le nom de la Mort n'est pas cité, on la reconnaît grâce à différents éléments physiques comme le "front de squelette" au vers 2 et le "sabre qui flamboie" au vers 9, et au champ lexical de la mort ("spectre" vers 1, "squelette" vers 2, "fantôme" vers 5, "apocalyptique" vers 5, "cimetière" vers 12).
[...] Puis « sans éperons, sans fouet » (vers tel un mauvais cavalier, la Mort essouffle sa monture qui est elle aussi ridiculisée. En effet, elle est présentée comme un vieux cheval, fatigué (« rosse » vers il « bave des naseaux » (vers et n'est plus très performant. Il y a donc deux versions du duo de la Mort et de sa monture, d'abord le duo comique, ridicule et grotesque, puis le véritable duo funeste de la Mort tuant tous les gens sur son passage et de son cheval broyant des foules entières. [...]
[...] Même si le nom de la Mort n'est pas cité, on la reconnaît grâce à différents éléments physiques comme le « front de squelette » au vers 2 et le « sabre qui flamboie » au vers et au champ lexical de la mort (« spectre » vers « squelette » vers « fantôme » vers « apocalyptique » vers « cimetière » vers 12). Au vers on découvre le cheval qui sert de monture à ce spectre qui est tout aussi étrange que lui. La Mort est dominatrice, elle « essouffle un cheval » (vers et celui-ci est même qualifié de « rosse » au vers 5 qui est un terme familier et assez péjoratif. [...]
[...] La Mort sème la terreur dans les villages où elle passe, elle condamne des « foules sans nom » (vers 10) ce qui montre que ce n'est qu'un passe-temps pour elle, elle se fiche totalement des gens qu'elle tue comme un « prince » (vers 11) qui ne porterait aucune attention à ses sujets, on pourrait pour cela la comparée à un dictateur. S'il n'est pas fait explicitement dans le poème, on peut faire un rapprochement entre ce personnage de la Mort et la femme dominatrice évoquée par exemple dans Le Vampire. En effet, la véritable passion peut conduire à des souffrances et dans le pire des cas à la mort. On peut donc comparer la Mort dans le poème à une femme qui manipulerait des hommes dont elle se ficherait. [...]
[...] A partir du vers nous avons une description très vaste d'un cimetière (« l'espace » vers « infini » vers « immense » vers 12, « sans horizon » vers 12) qui prend des dimensions astronomiques. « L'histoire ancienne et moderne » (vers 14) est rassemblée dans ce cimetière et le temps semble ne plus avoir de repères, on ne sait pas si c'est la nuit ou le jour, le « soleil blanc et terne » (vers 13) peut être vu comme un soleil un jour de mauvais temps ou comme la lune brillant la nuit. [...]
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